
Le crash d’un vol Air India le 12 juin 2025 relance naturellement les angoisses autour de la sécurité aérienne. Certaines places offriraient statistiquement de meilleures chances de survie en cas d'accident....
Le phénomène est encore assez peu répandu, mais prend de l'ampleur. Car tout le monde ou presque, les retraités aux petites pensions en particulier, peuvent avoir des fins de mois difficiles. Le principe : accepter de coller sur les portières (le plus souvent) de sa voiture un autocollant publicitaire à l'effigie d'une marque, reprenant un de ses slogans, un de ses visuels, une de ses campagnes.... Et bien sûr de rouler avec ! Le 3 janvier dernier, TF1 y consacrait un reportage pour son journal de 20 heures. Et expliquait les dessous de ce bon plan.
Mathias s'est jeté à l'eau, raconte la première chaîne, et a choisi d'arborer deux autocollants aux couleurs d'une société de covoiturage. Ce qui lui permet, la campagne de l'annonceur étant prévue pour trois mois, de gagner 150 euros au total. De quoi payer une partie de quelques dépenses dont il se passerait bien comme l'essence ou le stationnement durant son travail. Une seule contrainte pour le jeune homme : "Je fais une photo de chaque côté du véhicule une fois par mois, ce qui permet de toucher les 50 euros de contribution financière." Pour profiter de cette offre, il a contacté la start-up Loopicom, créée en 2023 à Rillieux-la-Pape, près de Lyon, qui met en contact entreprises et automobilistes, et revendique "1 500 inscriptions en un an". Il suffit, pour avoir une chance d'être sélectionné, de communiquer ses documents d'identité, les trajets réalisés au quotidien (au moins 300 km par mois) et les photos de la voiture. "On va vérifier si le véhicule est propre, en bon état, s'il y a suffisamment d'espace sur les portières pour poser un adhésif. À partir de là, on valide le véhicule", indique Émilie Trenque, cofondatrice de Loopicom. Cette technique permettrait aux annonceurs de "cibler des zones très précises", et elle est beaucoup moins chère qu'une campagne d'affichage par exemple.
Plusieurs mois après, c'est Le Figaro qui a rencontré une utilisatrice de la start-up rhodanienne, fin mai, Sandrine fonctionnaire et mère de trois enfants. Mais le quotidien pointe la faillite des autres entreprises (otocomcom, Pub-n-drive et CarLogo) qui s'étaient lancées dans ce secteur en visant les particuliers. Ce qui laisse toutefois le champ libre à Loopicom qui revendique désormais 5 000 conducteurs inscrits. Mais les places sont chères : jusqu'ici, "Seulement deux campagnes ont eu lieu, une de trois mois avec cinq véhicules dans le Genevois et le Pays de Gex, l’autre d’un seul mois avec dix véhicules dans la région de Bordeaux" relèvent nos confrères. Car le marché est vampirisé par les professionnels : les VTC. "Mais l’avantage de travailler avec des particuliers c’est qu’ils roulent dans des secteurs où les VTC ne passent pas forcément" selon Émilie Trenque.
Mais revenons-en à Sandrine, qui n'a que du bien à dire sur cette expérience, qui lui a rapporté 50 euros pour un mois et deux stickers collés sur ses portières. "Il faut ouvrir l’application et activer la géolocalisation, mais c’est franchement minime comme contrainte, je le fais en même temps que Waze." La start-up reçoit ainsi des informations en temps réel qu'elle peut communiquer quotidiennement à ses clients. Pour la mère de famille, c'est du bonus : "Ça me fait un plein de voiture. Ce n’est pas la panacée, mais c’est ce qu’il y a de plus facile à faire."
Sachant que les seniors ont moins d'accidents que le reste des Français, ont des véhicules bien entretenus et sont respectueux du code de la route, ce sont des clients parfaits pour Loopicom. Et vous, ça vous dirait d'arrondir vos fin de mois en gonflant votre pension de retraite de quelques dizaines d'euros ?