Sept évasions rocambolesques de commissariats et tribunaux français
L'épisode le plus récent s'est déroulé ce jeudi 30 octobre 2025. Un homme, mis en cause pour une tentative de meurtre ayant entraîné 30 jours d'ITT pour la victime, a profité d'un moment d'inattention d’une policière durant son audition au commissariat de Créteil pour s'enfuir, selon les informations du Parisien.
La scène est digne d'un film : l'homme a sauté par la fenêtre du commissariat avant de disparaître. Sa cavale aura été de courte durée, puisqu'il a été interpellé quelques heures plus tard au centre commercial Créteil Soleil. Une enquête judiciaire pour évasion a été ouverte par le parquet, en parallèle d'une enquête administrative pour déterminer les éventuels manquements dans la surveillance.
Des tentatives de fuite aussi spectaculaires que ratées
Ce nouvel incident s’ajoute à une série d’évasions ou de tentatives qui soulèvent des questions sur la sécurité des lieux de garde à vue et de détention. En juin 2024, à Nantes, un homme mis en cause pour proxénétisme aggravé et violences conjugales en récidive s’était libéré de ses menottes avant de s’enfuir par une fenêtre. À Vitry-sur-Seine, en janvier 2024, un homme avait sauté du deuxième étage du commissariat, se blessant grièvement avant d’être à nouveau interpellé.
Et le phénomène touche aussi les tribunaux : en juin 2025, un homme jugé à Versailles s’était évadé du tribunal judiciaire lors d’un passage aux toilettes. En Martinique, en juillet 2025, un suspect d’homicide avait pris la fuite pieds nus avant d’être retrouvé caché dans un arbre près de la gendarmerie du Lamentin.
Selon l’Article 434-27 du Code Pénal, le délit d'évasion est puni par la loi de trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende. Mais les conséquences pour les policiers en charge des détenus au moment des faits peuvent aussi être lourdes. Si une faute de surveillance est avérée par l'enquête administrative, le ou les fonctionnaires impliqués risquent une sanction disciplinaire pouvant aller jusqu'à la suspension.
Voici 6 autres tentatives de fuite de commissariats ou tribunaux français.
Créteil (octobre 2025)
À Créteil, un homme placé en garde à vue pour tentative de meurtre s’est brièvement évadé du commissariat ce jeudi en sautant par une fenêtre. Il aurait profité d’un moment d’inattention d’une policière avant de prendre la fuite. Le suspect, déjà impliqué dans une affaire de stupéfiants et suspecté d’une agression au couteau survenue le 18 octobre, a été rapidement interpellé en milieu d’après-midi. Le parquet a ouvert une enquête pour évasion.
Haute-Loire (août 2025)
Interpellé pour de faux papiers, un individu d’une trentaine d’années a sauté par une fenêtre de la gendarmerie de Saint-Didier-en-Velay avant de franchir un mur d'enceinte. Rattrapé, il a été condamné à de la prison ferme.
Le Lamentin (juillet 2025)
En Martinique, un suspect dans une affaire d'homicide s'est évadé pieds nus. Il a été retrouvé peu de temps après caché dans un arbre à proximité de la gendarmerie du Lamentin.
Versailles (juin 2025)
À Versailles, un jeune homme de 19 ans a pris la fuite avant son jugement pour tentative de meurtre, le 6 juin 2025, alors qu’il attendait d’être jugé au tribunal judiciaire. Il a réussi à s’enfuir en profitant d'une demande pour aller aux toilettes.
Nantes (juin 2024)
Comme le rapporte Le Figaro, un suspect dans une affaire de proxénétisme s'est défait de ses menottes pour s'enfuir par une fenêtre de l'hôtel de police. Un "concours de circonstances qui permet exceptionnellement ce genre d'évasion", expliquait alors Thierry Audouin, du syndicat Alternative Police CFDT, soulignant la détermination du fuyard.
Vitry-sur-Seine (janvier 2024)
Une tentative d'évasion ratée pour un suspect menotté qui a sauté du deuxième étage du commissariat, se soldant par une fracture du fémur et un déplacement du bassin. Sa fuite s'est arrêtée net sur le bitume.
Bobigny (septembre 2023)
À Bobigny, un jeune homme de 18 ans s’est évadé du tribunal lors de son audience, en escaladant le box en verre alors qu’un juge ordonnait son placement en détention provisoire. Il a pris la fuite en métro, avant d’être arrêté à Montreuil quelques jours plus tard. Jugé en comparution immédiate, il a été condamné à 14 mois de prison ferme : 12 mois pour évasion et 2 mois pour menaces et outrage à l’autorité.