Mort d'Émile : qui sont ces inconnus qui se sont retrouvés au cœur de l'enquête ?
Alors que les grands-parents du petit Émile sont ressortis libres de la gendarmerie de Marseille ce jeudi 27 mars 2025, après 17 heures d'audition, le mystère perdure. Le 8 juillet 2023, le garçonnet, âgé de 2 ans et demi, est vu pour la dernière fois à 17h15 par deux voisins de ses grands-parents au Haut-Vernet, un hameau d'une trentaine d'habitants situé dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Il venait tout juste d'arriver pour les vacances d'été à la résidence secondaire de ses grands-parents maternels. La gendarmerie est informée vers 18h, et le 9 juillet, une enquête est ouverte pour disparition inquiétante, accompagnée d'un appel à témoins. Malgré de nombreuses battues citoyennes et un important dispositif de recherches déployé, aucune trace du petit Émile n'a pu être retrouvée.
Émile Soleil a été tué
Pendant longtemps, aucune hypothèse n'avait été écartée. Fugue, enlèvement, crime de prédateur, drame intra familial… tout a été envisagé. Cependant, les récentes avancées de l'enquête, notamment les analyses d'ossements découverts par une randonneuse sur un sentier près du hameau en mars 2024, ont permis de confirmer l'existence d'une activité humaine indéniable. De même, les investigations des gendarmes ont confirmé que le petit garçon avait subi un traumatisme violent et que son corps avait été déplacé après sa mort.
À ce jour, l’enquête suit son cours mais “le coupable se cache très probablement parmi les dix-sept personnes présentes au hameau du Haut-Vernet”, comme le rapporte le Parisien.
Voici certains inconnus devenus des personnages clés ayant joué un rôle dans cette affaire nébuleuse.
La randonneuse
Sadia, 62 ans, randonne régulièrement sur un sentier situé sur les hauteurs de la commune du Vernet dans les Alpes-de-Haute-Provence. C’est elle qui a découvert le crâne du petit garçon le 30 mars 2024.
Un jeune homme de Roussimal
En octobre 2023, les gendarmes de la section de recherches de Marseille en charge du dossier se sont intéressés avec insistance à un jeune homme de 17 ans résidant à Roussimal, un village situé à 4kms du Haut-Vernet. Il était un peu marginal et conduisait de manière un peu brutale. Il avait d’ailleurs endommagé le mur d’enceinte d’une propriété située en face des grands-parents du petit garçon alors qu’il effectuait des travaux de terrassement avec son tracteur quelques semaines avant la disparition d’Émile. Cela aurait provoqué une violente altercation entre le grand-père d’Émile et le jeune homme.
Un habitant du village
À l’époque, un témoin avait affirmé avoir remarqué dans l’après-midi du samedi 8 juillet, un tracteur dans le hameau du Haut-Vernet, chose qui n’arrive presque jamais.
Le cousin de ce jeune homme
Il est l’un des deux seuls témoins à avoir vu Émile vivant le jour de sa disparition. Il avait indiqué aux enquêteurs que l’enfant avait pris une certaine direction avant de se rétracter et de dire que l’enfant avait changé de direction. Une vague de perquisitions et de vérifications des engins agricoles appartenant à la famille de ce jeune homme. Sans résultat.
Un voisin de la famille
Selon les informations du Parisien, un voisin du Haut-Vernet aurait aperçu Émile descendant seul vers le bas du hameau le jour de sa disparition. Il affirme avoir ensuite vu le grand-père d'Émile partir seul à sa recherche.
Un habitant de la vallée de la Blanche
Prénommé Marc, il était venu rendre service à l’un de ses amis du Haut-Vernet pour couper les herbes hautes dans le jardin de sa maison. Son téléphone portable ayant borné dans le secteur, il a fait partie des personnes entendues par les gendarmes. “C’est difficile”, a-t-il déclaré avant d’ajouter “comment ça se fait que nous n’avons rien vu”. “Je n’ai rien à voir avec tout ça, mais je dois faire avec ça aussi. En résumé, ce jour-là, j’étais là au mauvais endroit, au mauvais moment”.
Claude Gilliot
Le 15 mars dernier, le père Claude Gilliot, un prêtre octogénaire qui avait baptisé Émile en 2020, s'est suicidé. Proche de la famille, ils avaient eu une violente altercation après qu’il ait transmis une photo d'Émile et de ses parents à la presse. Suite à cet incident, le recteur de la chapelle a demandé son départ. Jean-Luc Blachon, le procureur de la République d'Aix-en-Provence, a déclaré que ce décès ne nécessitait pas l'ouverture d'une enquête, écartant ainsi toute liaison avec l'affaire en cours.