De nombreux seniors rencontrent des difficultés avec le numérique, ce qui compromet leur accès aux démarches administratives et aux aides sociales.
Le début de la cinquième semaine du procès des viols de Mazan, lundi 30 novembre, s'est déroulé en l'absence de Dominique Pélicot, 71 ans, une nouvelle fois excusé, comme le vendredi précédent. Ce qui avait entaîné l'annulation de l'audience.
"Il est souffrant. Il doit subir une intervention médicale cet après-midi. Je l'ai dispensé pour la journée. (...) Nous ferons en fin de journée un point sur son état de santé", a déclaré le président de la cour criminelle du Vaucluse, Roger Arata, rapporte RTL. Mais cette fois-ci, les débats ont pu reprendre.
"On se serre les coudes et on essaye d'avancer "
Quatre compagnes ou ex-compagnes d'accusés ont été appelées à témoigner. Parmi elles, l'ex-épouse de Thierry P., maçon. Ses propos ont de quoi dérouter l'assistance, même si l'homme était à la dérive : "nous nous fréquentons toujours aujourd'hui, on se serre les coudes et on essaye d'avancer après ça. Quand on y pense, on se dit que c'est chaud. Mais je dois le soutenir pour l'aider à s'en sortir."
Mais avant de laisser la parole, elle tient à s'adresser à Gisèle Pélicot : "j'ai une pensée pour madame, je ne comprends pas comment ça a pu se passer."
La propre fille de Thierry P. l'héberge depuis sa sortie de détention. Elle dépeint son portrait comme celui d'un "père formidable, toujours là pour ses enfants", qui ne lui a "jamais fait de mal."
Ce qui ressort de ces témoignages est un mélange d'incompréhension et de rancœur d'après l'envoyé spécial de la radio, mais aussi une volonté de ces femmes de soutenir les accusés : ce ne sont pas des monstres.
Elle cherche des réponses mais "ne lui tourne pas le dos"
Marie, une aide-soignante qui a choisi de changer son prénom pour préserver son anonymat, est elle venue à Avignon pour tenter de comprendre le comportement de son ex-compagnon, Jérôme V. Celui-ci s'est rendu six fois chez Dominique Pélicot et risque pour cela une très lourde peine.
Aux micros de différents médias, elle déclare : "je ne lui tourne pas le dos dans le sens où il se retrouve seul face à tout ça. Si je ne l'aide pas, je sais qu'il ira au suicide, ça, c'est certain."
Mais elle se sent désormais montrée du doigt : "o n se retrouve dans une spirale infernale et on ne s’attendait pas du tout à ça. Je suis restée beaucoup chez moi, j’ai l’impression d’avoir une étiquette collée sur le front alors que je n’ai rien fait, je n’ai rien demandé à personne." Elle exprime également son attention pour la victime : "madame Pélicot, je la soutiens du fond de mon cœur depuis que j'ai appris les faits, parce que je n'étais pas au courant."
Marie, qui souhaite maintenant se "reconstruire", a un dernier mot pour Gisèle Pélicot, relate RMC : "j e voulais aussi la remercier d’avoir accepté que ce ne soit pas un huis clos pour qu’on puisse assister aux débats et qu’on puisse avoir des réponses à nos questions qu’on se pose depuis trois ans et demi."