Affaire Grégory : le nom de famille utilisé par les Villemin en arrivant en région parisienneAFP
À leur arrivée en région parisienne, Christine et Jean-Marie Villemin avaient un nom de famille bien connu des médias et des Français. Pour garder son anonymat, le couple a décidé d'emprunter un patronyme à un membre de leur famille.

Un coin d'intimité, loin des Vosges.  En 1988, soit quatre ans après l'assassinat de Grégory, Jean-Marie et Christine Villemin décident de quitter Lépanges-sur-Vologne pour s'installer en région parisienne. Ils se dirigent d'abord à Évry, au sud-est de la capitale. D'après les informations de Paris Match, "la ville nouvelle aux barres HLM ne les séduit pas". Habitué à la campagne et à la verdure, le couple finit par trouver son bonheur dans le département de l'Essonne : une petite maison située au bord d'une route forestière, près des champs. 

Trois ans plus tôt, la mère de famille avait été inculpée et incarcérée pour le meurtre de son fils. Remise en liberté onze jours plus tard, elle avait ensuite été renvoyée devant la cour d'assises le 9 décembre 1986. Cette dernière décision a été annulée le 17 mars 1987. Seulement voilà : le nom des Villemin est bien connu des médias et de la population française. Pour poursuivre leur vie dans la discrétion et le secret, le couple est arrivé en région parisienne en empruntant le nom de famille Dintinger, "comme un beau-frère", précise Paris Match.

Christine Villemin bénéficie d'un non-lieu en 1993

En 1993, enfin, Christine Villemin bénéficie d'un non-lieu pour absence totale de charges. La mère de Grégory peut enfin retrouver une vie proche de la normale. Le magazine hebdomadaire explique qu'elle n'avait pas travaillé depuis la mort de son fils, et qu'elle a retrouvé un emploi grâce à un ami éditeur. Elle gère désormais les abonnements et les relations de clientèle d'une maison d'édition. Une chance pour elle de dialoguer et d'échanger avec des personnes qui ne savent pas qui elle est. De son côté, Jean-Marie Villemin aurait retrouvé un emploi chez un équipementier automobile "grâce à son ancien patron des Vosges". Aujourd'hui, il serait en préretraite après s'être reconverti dans l'immobilier. Ensemble, le couple a eu trois autres enfants : Julien, Emelyne et Simon.