Affaire Émile : Cette femme avait accusé le grand père du petit garçon voici ce qui lui est arrivé

Publié par Alice Ernult
le 4/06/2025
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3 minutes
emile soleil murder investigation - day
Le tribunal correctionnel de Marseille a entendu ce mardi une femme impliquée dans l’affaire l’opposant au grand-père du petit Émile Soleil. Elle l’avait notamment accusé d’être responsable de la disparition de son petit-fils.

Sur Facebook, elle se présentait comme secrétaire à la maire de la Bouilladisse. C’est dans cette commune des Bouches-du-Rhône que sont domiciliés les grands-parents du petit Émile Soleil, disparu au Haut-Vernet, un hameau d'une trentaine d'habitants situé dans les Alpes-de-Haute-Provence, le 8 juillet 2023. 

Ce mardi 3 juin, le tribunal correctionnel de Marseille a auditionné cette femme, poursuivie pour diffamation à la suite d'une plainte déposée en mars 2024 par les époux Vedovini, selon leur avocate, Me Isabelle Colombani. 

Une plainte déposée immédiatement 

Sur le réseau social, elle avait publié de graves accusations contre Philippe Vedovini, le grand-père du petit garçon, l'accusant notamment d’être impliqué dans la disparition d’Émile, en affirmant détenir des preuves. Elle le mettait également en cause pour des attouchements présumés sur des patients dans son cabinet d’ostéopathie, ainsi que pour une supposée fraude à l’Assurance maladie. 

C’est grâce à son adresse IP que les enquêteurs ont pu remonter jusqu’à elle. Et contrairement à ce qu’elle affirmait, elle n’est pas secrétaire à la mairie de La Bouilladisse. “Philippe Vedovini a été victime. Cette rumeur pouvait nuire à l'enquête, madame le procureure de la République, a voulu poursuivre pour que les rumeurs s'arrêtent et que les diffamations s'arrêtent”, a précisé Me Isabelle Colombani ajoutant que “tous les jours des internautes alimentent un groupe qui écrit sur la disparition d'Émile”. “Il faut impérativement que ceux qui se croient tout permis derrière un écran, sous couvert d'anonymat, soient sanctionnés et qu'ils comprennent qu'on les retrouve”, a-t-elle annoncé à franceinfo

Des affirmations sous couvert d’anonymat 

“La prévenue a reconnu les faits”, a précisé Me Isabelle Colombani. “Elle explique qu'elle passait beaucoup de temps sur internet, et qu'elle rencontrait des difficultés dans sa vie personnelle”, poursuit-elle avant d’ajouter “mais elle ne connaît pas mon client ni la famille, elle n'explique pas son geste” en revanche.

Dans cette affaire, c'est Philippe Vedovini qui a porté plainte “mais c'est le procureur qui a voulu poursuivre cette femme”, insite Me Colombani. Le jugement a été mis en délibéré au 2 septembre prochain. 

L’enquête suit son cours

Pendant longtemps, aucune hypothèse n'avait été écartée concernant la mort de l’enfant. Fugue, enlèvement, crime de prédateur, drame intra familial… tout a été envisagé. Cependant, les récentes avancées de l'enquête, notamment les analyses d'ossements, ont permis de confirmer l'existence d'une activité humaine indéniable. De même, les investigations des gendarmes ont confirmé que le petit garçon avait subi un traumatisme violent et que son corps avait été déplacé après sa mort.

En mars dernier, les grands-parents maternels du petit garçon, Philippe et Anne Vedovini, ainsi que deux de leurs enfants majeurs, avaient été placés en garde à vue pour “homicide volontaire” et “recel de cadavre”. Ils sont ressortis libres après près de 48 heures de garde-à-vue. À ce jour, l’enquête suit son cours.

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