Affaire de viols organisés à Dijon : un sexagénaire accusé d’avoir forcé sa femme à subir des agressions sexuelles

Publié par Anouk Dufresne
le 04/08/2025
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Istock
L’homme est accusé d’avoir administré à sa femme, à son insu, des substances "afin d’altérer son discernement ou le contrôle de ses actes".

L’affaire, révélée au début du mois d’août à Dijon, n'est pas sans rappeler celle de Mazan. Elle soulève par ailleurs des interrogations sur les dérives potentielles dans le milieu libertin.

Un sexagénaire est accusé d’avoir fait boire son épouse avant de la violer et d'avoir organisé des rapports sexuels entre sa femme et d’autres hommes sans son consentement. On fait le point sur cette affaire. 

Des doutes sur le discernement de la victime 

Dans la nuit du 1er août, vers 2h50, un homme s’est présenté aux autorités après avoir participé à une soirée libertine à Dijon. Lors de cette soirée, une femme lui a pratiqué une fellation. Selon le procureur adjoint Pascal Labonne-Collin, qui s'est exprimé dans un communiqué, ce témoin "émettait des doutes quant à son consentement et son discernement".

Les policiers se rendent alors sur les lieux. Sur place, les enquêteurs rencontrent le mari de la femme concernée, âgé de 62 ans, qui reconnaît l’organisation du rendez-vous. Mais ce dernier assure que son épouse était consentante.

Aucun souvenir des événements de la nuit

Sa femme, âgée de 44 ans, déclare de son côté avoir consommé de l’alcool mais explique ne plus se souvenir des événements de la nuit. Selon des sources policières, elle aurait confié avoir été contrainte à des actes sexuels répétés par son époux.

L’homme arrêté est accusé d’avoir administré à sa femme, à son insu, des substances "afin d’altérer son discernement ou le contrôle de ses actes" avant de lui faire subir des viols ou agressions sexuelles, et de la soumettre à des viols ou agressions sexuelles de la part de tiers, précise le communiqué du parquet.

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Une information judiciaire ouverte

Interpellé, le mari a été placé en garde à vue. Son épouse a porté plainte contre lui. Le parquet a ouvert contre lui une information judiciaire pour "viols", "commis par plusieurs personnes, en qualité d’auteur ou de complices, et par le conjoint de la victime", avec la circonstance aggravante "d’administration à la victime, à son insu, de substance afin d’altérer son discernement ou le contrôle de ses actes", précise le communiqué.

D'après France 3, l'époux serait connu des forces de l’ordre. Après sa garde à vue, il a été déféré samedi à 16h30, et mis en examen en fin de journée, explique de son côté Le Parisien. Le parquet a demandé son placement en détention provisoire, et la décision a été mise en délibéré. Ces faits sont passibles de vingt ans de réclusion criminelle, selon le parquet.

Une enquête a par ailleurs été ouverte contre X. En plus du mari, l’information judiciaire s’étend en effet à d’autres personnes non identifiées à ce stade, susceptibles d’avoir participé aux faits, précise France 3 Bourgogne-Franche-Comté.

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