Les 6 défauts du PEL
Plus avantageux que le Livret A, le plan d’épargne logement (PEL) comporte aussi différents inconvénients. Les voici.

Au 31 décembre 2019, 13,4 millions de Français détenaient un PEL, d’après les données de la Banque de France. Quant à l’encours, il s’établissait à 282,5 milliards d’euros. Objectif de ce produit d’épargne : constituer un apport en vue de financer un projet immobilier et faciliter les conditions d’obtention d’un prêt grâce aux droits à prêt.

En théorie, il n’est toutefois pas possible d’en détenir plusieurs. Seule une succession comprenant un PEL non échu, peut vous permettre d’en conserver deux. En effet, si, en tant qu’héritier, vous décidez de reprendre le plan ainsi que les obligations de versements, vous pouvez le garder jusqu'à sa date limite. 

PEL : les vieux dossiers restent avantageux

L’ouverture d’un PEL est "gratuite". Vous ne devrez pas payer de frais, si ce n’est de déposer un premier versement. Il n’y a également pas de frais de clôture, ni de frais sur les retraits ou versements. Comme le détaille France Transactions, "vous pouvez donc l'ouvrir ou le clôturer à tout moment".

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Si les avantages de ce produit sans risque ont été rognés progressivement, certains vieux contrats (20% d’entre eux) demeurent lucratifs. Comme nous le détaillons dans un précédent article, les plans contractés avant 2003 rapportent au moins 3,27% par an, voire plus de 6% pour ceux qui ont été signés jusqu'au milieu des années 90. C’est bien plus que n’importe quel autre placement sans risque !

Versements obligatoires, fiscalité... Quels sont par ailleurs ses inconvénients ? Découvrez-les dans notre diaporama ci-dessus.

Défaut n°1 : des versements obligatoires

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Défaut n°1 : des versements obligatoires

Après un dépôt initial de 225 euros, il convient de verser annuellement un minimum de 540 euros, soit 45 euros par mois. 

Défaut n°2 : le plafond du PEL

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Défaut n°2 : le plafond du PEL

Le plafond est fixé à 61 200 €. Il n’est donc pas possible de verser plus. A noter cependant que ce seuil ne comprend pas les intérêts capitalisés.

Défaut n°3 : le PEL est limité dans le temps

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Défaut n°3 : le PEL est limité dans le temps

La durée maximale d’un PEL est de 15 ans. Toutefois, passés 10 ans de détention du plan, vous ne pouvez plus effectuer de versements. Au terme de cette période, votre PEL sera automatiquement transformé en compte sur livret ordinaire. Vous devrez donc payer des impôts sur les intérêts que vous pourrez toucher par la suite.

Défaut n°4 : le PEL est un support non liquide

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Défaut n°4 : le PEL est un support non liquide

Le Plan d'Épargne Logement est surtout connu pour l’obtention d’une prime d'État en cas d'utilisation de cette épargne pour l'achat d'un bien immobilier. Les fonds doivent être bloqués durant minimum quatre ans. Tout retrait avant la fin de la 4ᵉ année engendre la clôture du PEL. 

Défaut n°5 : le faible taux du PEL

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Défaut n°5 : le faible taux du PEL

Si le rendement du PEL reste plus avantageux que le Livret A dont le taux a été abaissé à 0,5% le 1er février 2020, sa rémunération reste basse : 1% brut pour les plans ouverts après 2016, soit 0,85% net.  

Défaut n°6 : la fiscalité du PEL

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Défaut n°6 : la fiscalité du PEL

Bien qu’exonéré d’impôts, vous restez redevable des prélèvements sociaux annuels, qui se montent à 15,5% des intérêts générés, dès l’année de souscription.

Passés 12 ans de détention et jusqu’à la clôture de votre plan logement, vous devez aussi déclarer au fisc les intérêts comme source de revenus.

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