Retraite & impôts : comment défiscaliser son compte épargne-tempsIstock
Le départ à la retraite se doit d'être préparé. Dans certains cas, pour celles et ceux qui l'auraient bien anticipé, il est même possible de se servir de son compte épargne-temps pour lisser son imposition.
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Connaissez-vous le compte épargne-temps (CET) ? Il s’agit d’un dispositif bien utile à l’attention des salariés, qui leur permet "d’accumuler des droits à congé rémunéré ou de bénéficier d’une rémunération (immédiate ou différée), entre contrepartie des périodes de congés ou de repos non prises, ou des sommes qu’il y a affectées", écrit l’administration française sur le site du service public. En somme, ce précieux outil ouvre droit à des jours de congés supplémentaires… lesquels peuvent ensuite être convertis en deniers sonnants et trébuchants ; si le souscripteur le préfère. Sans grande surprise, c’est aussi un instrument puissant dans le cadre de l’anticipation du départ à la retraite.

Rappelons, cependant, que la mise en place d’un compte épargne-temps dépend de la volonté de l’employeur et ne constitue pas une obligation. "Lorsqu’il est mis en place, les dispositions du CET sont fixées par convention ou accord d’entreprise ou d’établissement (ou, à défaut, par convention ou un accord de branche)", souligne d’ailleurs la plateforme officielle de la République française, non sans rappeler qu’aucun salarié n’a l’obligation de l’utiliser.

Compte épargne-temps : quelle est son utilité à l’approche de la retraite ? 

Le compte épargne-temps, c’est important de le préciser,peut-être alimenté par l’employé comme par l’employeur. Tout dépend alors des conditions spécifiées dans l’accord collectif convenu entre les différentes parties. Le salarié comme son patron peuvent procéder à deux types de versements : du temps (c’est-à-dire l’abandon de certains jours de congés, au-delà de la cinquième semaine de repos annuelle ou d’éventuels RTT & jours de repos compensateurs), ainsi que de l’argent (généralement issu des primes, de l’intéressement, des éventuels plans d’épargne salariale ou de la majoration des heures supplémentaires). 

Reste à savoir, dès lors, comment il peut être utilisé pour préparer sa retraite. L’utilisation la plus commune, d’ores et déjà évoquée dans nos colonnes et également détaillée sur le site de La Retraite en Clair, consiste à mettre à profit les droits ainsi acquis pour partir plus tôt. C’est cependant loin d’être la seule option qui s’offre à vous… Récapitulatif.

Compte épargne-temps : comment s’en servir pour ne pas avoir à payer d’impôts au moment de la retraite ?

Les jours conservés sur le compte épargne-temps jusqu’au moment du départ à la retraite sont automatiquement convertis en sous rutilants, rappelle le magazine spécialisé Dossier Familial sur son site. Par défaut, il est tout à fait possible d’employer cet argent soudainement débloqué pour payer les cotisations sociales autant que l’impôt sur le revenu associés à la cessation d’activité.

Plus intéressant encore : en se préparant un tant soit peu, il est possible d’éviter la taxation sur les sommes récupérées. Dès lors, il faut récupérer ses droits en franchise d’impôt, notent nos confrères. Ce n’est pas particulièrement, mais cela implique de défiscaliser à l’aide d’un PERCO ou d’un PERCOL (les nouveaux PER collectifs, tels que décrits par la loi PACTE).

Pensez donc à transférer vos jours du CET vers l’un ou l’autre de ces placements, dans la limite de dix jours par an. Ils seront valorisés de la même façon qu’en cas de demande de monétisation… à ceci près qu’ils échapperont cette fois à la CRDS, la CSG et à l’IR.

CET & retraite : l’autre astuce pour partir plus tôt

Quiconque bénéficie d’un compte épargne-temps et souhaite partir plus tôt à la retraite peut aussi profiter des mécanismes de ce précieux dispositif. Il est possible de faire monétiser les jours épargnés pour financer l’éventuel rachat de ses trimestres de cotisations. Dans ce type de situation, il peut être utile de prêter attention aux conseils de Planet : l’opération, si utile soit-elle, n’est pas toujours la plus pertinente. 

Autre solution éventuelle, qui requiert cette fois l’accord de l’employeur : aménager la date de son départ en utilisant ses jours de congés épargnés. Se faisant, il est possible de prévoir une période de travail à temps partiel… mais rémunérée à temps plein !