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Le vieillissement de la population active en France s’accélère. À l’horizon 2030, près de 800 000 postes seront à pourvoir chaque année, selon les projections de France Stratégie et de la Direction de l'Animation de la recherche, des Études et des Statistiques (DARES).
Une majorité de ces recrutements résultera des départs à la retraite, notamment dans les secteurs de la santé, de l’éducation et des services à la personne. Parallèlement, des métiers émergents, liés à la digitalisation et à la transition énergétique, devraient également connaître une forte demande.
La part des 50-64 ans représente déjà un tiers de l’ensemble des actifs. Cette situation est amplifiée par le départ progressif des générations nées entre 1943 et 1960, les baby-boomers. Ce déséquilibre entre sortants et entrants crée une pression inédite sur plusieurs métiers, qui peinent déjà à recruter.
Notre diaporama vous présente les secteurs les plus en tension.
À l’opposé de ces secteurs, d’autres enregistrent une hausse des besoins liée à leur expansion. C’est le cas des ingénieurs en informatique. D’ici 2030, 190 000 postes devraient être créés dans ce domaine, dont 115 000 correspondant à de la création nette. L’essor du numérique et le développement de l’intelligence artificielle alimentent cette dynamique, qui repose davantage sur la croissance que sur les départs à la retraite.
Les ingénieurs et cadres techniques de l’industrie suivent une logique similaire. Les transformations technologiques et les besoins en compétences spécialisées tirent les recrutements vers le haut, en lien avec les projets de réindustrialisation menés en France.
Pour les métiers les plus exposés aux départs, il s’agira de susciter des vocations et de renforcer les parcours de formation. Dans les secteurs en croissance, la priorité sera de former rapidement des profils adaptés aux évolutions technologiques et aux besoins du marché.
Le plan emploi senior présenté par le ministère du Travail vise à prolonger l’activité des travailleurs âgés, mais ne suffira pas à combler les besoins. L’enjeu est aussi d’assurer la transmission des compétences avant les départs, tout en renforçant l’attractivité des métiers clés sur l’ensemble du territoire français.