Disparition d'Émile : le petit garçon pourrait-il encore être en vie ? ©Durand Thibaut/ABACAabacapress
Disparu le 8 juillet 2023, le petit Émile, 2 ans, pourrait-il encore être en vie ? Au micro de RTL, Christian Rodriguez, directeur général de la gendarmerie nationale, juge l'hypothèse "possible". Explications.
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8 juillet 2023.  Dansle petit hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), la centaine d'âmes qui habitent le village s'émeuvent de la disparition d'un petit garçon. Émile, petite tête blonde âgée de deux ans et demi, est déposé par sa mère chez ses grands-parents, Philippe et Anne.

Ce jour-là, une bonne partie de la famille est réunie et construit des cabanes non loin de la maison. Sur les coups de 17 heures, le petit garçon devait partir en promenade avec ses proches, mais profite d'un moment d'inattention de son grand-père pour s'engager dans la rue. L'enfant aurait pu vouloir se rendre à la cabane construite plus tôt dans la journée. 

Le petit garçon aperçu pour la dernière fois à 17h15

Alors vêtu d'un short blanc et d'un t-shirt jaune, Émile a été aperçu pour la dernière fois par deux témoins vers 17h15. Il s'agit de deux voisins, un adolescent et un homme d'une soixantaine d'années. D'après Paris Match, le sexagénaire n'a pas le réflexe d'intervenir sur le coup, chose qu'il regrette aujourd'hui. Le témoin explique avoir l'habitude de voir des enfants jouer seuls dans la rue le soir, la circulation étant quasi inexistante.

"Surtout, son chien, un berger de Berne, n’aboie pas. Or le voisin sait très bien que lorsqu’un étranger évolue dans les parages, ou quand un danger menace, son chien réagit systématiquement. Le maître est donc confiant mais oublie un détail : ce jour-là son chien n’est pas là", écrit le magazine hebdomadaire. 

Les premières 48 heures décisives

Immédiatement après avoir constaté la disparition de l'enfant, la famille d'Émile se lance à sa recherche. Les proches du petit alertent la gendarmerie à 18 heures, et les recherches sont lancées. Pendant les premières 48 heures suivant la disparition, de nombreuses battues - réunissant plus de 800 personnes - sont organisées. Hélicoptère, brigade cynophile, caméra thermique... De nombreux moyens sont mobilisés. 

À cette période de l'année, l'été bat son plein et la canicule laisse les médecins pessimistes quant à la survie de l'enfant.

Émile exposé à de fortes chaleurs au début de sa disparition

Perdu sur les hauteurs du Vernet, où il fait 30°C, Émile est alors exposé à un risque important de déshydratation. À l'époque,Le Parisien interroge des experts sur le sujet. Brigitte Virey, pédiatre, explique : "On est souvent étonné par la résistance des enfants, comme on l'a vu lors des tremblements de terre. Mais après 48 heures, je ne suis pas très optimiste".

De son côté, Robert Cohen, président du conseil national professionnel de pédiatrie, explique qu'un enfant a besoin de plus d'eau qu'un adulte. Pour un enfant de deux ans, qui fait approximativement 14 kilos, il faut boire entre 700 millilitres et 1 litre d'eau par jour. Les professionnels de la santé ont également pointé du doigt les risques de noyade encourus par le petit garçon. 

Plus de huit mois après sa disparition, serait-il possible que le petit garçon soit encore en vie ? 

Le petit garçon pourrait-il encore être en vie ?

Invité sur le plateau de RTL ce mardi 12 mars 2024, Christian Rodriguez, directeur général de la gendarmerie nationale, s'est exprimé sur les affaires des disparitions du petit Émile et de Lina, survenues à deux mois d'intervalle. Interrogé sur la possibilité que les deux disparus soient encore en vie, le patron de la gendarmerie assure n'exclure aucune hypothèse. "Je ne sais pas, mais c'est possible", affirme-t-il.

Au sujet du petit garçon, il déclare : "C'est vrai qu'aujourd'hui on n'imagine pas qu'une disparition puisse avoir lieu, mais dans certains territoires il n'y a pas de caméra de vidéosurveillance, il n'y a qu'un relais téléphonique". Avant de poursuivre : "Depuis le début, les enquêteurs travaillent sur toutes les hypothèses possibles. Certaines sont plus ouvertes que d'autres (...) Il y a vingt enquêteurs à temps plein sur cette malheureuse affaire, et tous les gendarmes y contribuent".