Emmanuel Macron a reçu des recommandations du directeur général de la santé afin de se protéger face au coronavirus. Voici ce qui a changé dans son quotidien.   
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Le nombre de Français atteint du coronavirus passe à 38 ce vendredi 28 février, selon la carte interactive des chercheurs de l'université américaine Johns-Hopkins. Le président de la République a appelé les citoyens européens à "collectivement garder (leur) calme". Lors d'une conférence de presse tenue à Naples, ce dernier a ajouté que "les professionnels de santé et les scientifiques continuent d'informer sur l'évolution de la situation, les cas et leur gestion".

Mais cela n'empêche pas Emmanuel Macron de s'inquiéter pour sa propre santé. Le président a ainsi reçu les conseils du directeur général de la santé, Jérôme Salomon, explique l'hebdomadaire Le Point. Le président aurait donc, dans un premier temps, demandé au médecin de l'informer sur la situation dans l'Hexagone. Mais, dans un second temps, l'expert aurait confié "des mesures de précaution particulières que le chef de l'État doit prendre", indique le magazine. L'Elysée précise que le président "est au contact de beaucoup de monde", d'où la nécessité, pour lui, de se protéger du virus. 

Macron face au coronavirus : port du masque obligatoire ? 

Jérôme Salomon a donc conseillé au chef de l'Etat de se laver les mains le plus régulièrement possible et de garder une solution hydroalcoolique à porter de main, en cas de besoin. Pour l'instant, il ne lui a pas encore été prescrit de masque, rapporte Le Point. En effet, une source médicale proche de l'Elysée précise que "Ce n'est pas une option à l'heure actuelle". Pour elle, "nous sommes dans une période de basse intensité. Les Français ne comprendraient pas de le voir avec un masque FFP1 alors qu'eux-mêmes n'en portent pas". Emmanuel Macron risque-t-il quelque chose avec tous ses déplacements ? 

Macron face au Coronavirus : des déplacements à risques 

La nécessité de protéger Emmanuel Macron est d'autant plus forte que celui-ci se rend régulièrement dans des zones relativement risquées. En effet, le président s'est rendu à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris), jeudi 27 février, dans la matinée, où un enseignant de 60 ans est décédé du virus dans la nuit de mardi 25 à mercredi 26 février. 

Le Point détaille que ce dernier s'est ensuite envolé pour l'Italie, à Naples, afin de participer au sommet franco-italien avec le Premier ministre transalpin Giuseppe Conte. Il s'agit du pays européen le plus touché, avec 655 personnes contaminées pour déjà 17 morts, toujours selon la carte de l'université Johns-Hopkins. Il est donc logique de voir le président prendre ses précautions, lors d'un déplacement comme celui-ci. La propagation de l'épidémie a-t-elle une incidence sur la protection d'Emmanuel Macron ?

Macron face au coronavirus : une protection difficile

La sécurité d'Emmanuel Macron reste toutefois très difficile à mettre en place en période d'épidémie, indique un ancien médecin de l'Elysée, au Point. "Le médecin lui donne tous les éléments qui lui permettent de décider de l'adaptation de son comportement aux circonstances. [Mais] on ne peut pas préjuger de sa réponse virale comme c'est le cas pour tout un chacun", précise-t-il à l'hebdomadaire. 

Le chef de l'état semble donc refuser de se confiner et de couper tout contact, comme l'avait conseillé le médecin-chef de l'Elysée à Nicolas Sarkozy, en 2009, lors de l'épidémie de la grippe H1N1. Le magazine assure que le professionnel avait rédigé une note d'intention au président de l'époque, lui conseillant de n'avoir "aucun contact physique lors de ses déplacements y compris avec les autorités locales".