Carburants, Autoroutes, Transports... les hausses qui vous attendent au 1er janvier 2026

C'est un scénario que l'on redoute chaque année après les fêtes. Alors que nous cherchons à équilibrer nos finances après les dépenses de fin d'année, une série de revalorisations tarifaires vient alourdir la note. Mais cette année, les hausses ne sont pas uniquement liées à l'inflation classique : elles résultent de mécanismes réglementaires complexes et de fins de dispositifs d'aide qui servaient de bouclier jusqu'à présent. Préparez-vous, car votre budget mobilité et logement va subir des secousses. Vous l'aurez compris, il va falloir surveiller vos comptes de près. On fait le point sur ce qui vous attend.

Pourquoi le plein d'essence coûte-t-il plus cher ?

C'est la première mauvaise surprise pour les automobilistes. Si vous avez l'impression que le compteur de la pompe tourne plus vite, ce n'est pas une illusion. Une augmentation du prix du carburant au 1er janvier 2026 est actée, et elle est particulièrement sournoise car elle ne dépend pas du cours du baril de pétrole.

Cette hausse, estimée entre 4 et 6 centimes par litre, est la conséquence directe de l'augmentation des obligations liées aux Certificats d'Économie d'Énergie (CEE). Concrètement, les fournisseurs doivent financer davantage d'actions écologiques, une charge qu'ils répercutent mécaniquement sur le consommateur final. Pour comprendre pourquoi le prix de l'essence augmente en janvier, il faut donc regarder du côté de cette fiscalité indirecte : sur un plein de 50 litres, cela représente un surcoût immédiat de 2 à 3 euros.

La facture d'énergie va-t-elle exploser ?

À la maison, la situation n'est guère plus réjouissante. Le secteur de l'énergie connaît un bouleversement majeur avec la fin du dispositif de l'ARENH (Accès Régulé à l'Électricité Nucléaire Historique). Ce mécanisme, qui protégeait les consommateurs des flambées du marché, disparaît au profit d'une nouvelle régulation.

L'impact de la fin de l'ARENH sur le prix de l'électricité en 2026 pourrait être rude : l'UFC-Que Choisir redoute une hausse moyenne pouvant atteindre 19 % pour les ménages. Parallèlement, les abonnés au gaz ne sont pas épargnés. Si le prix du kWh se stabilise, l'abonnement, lui, grimpe en flèche (+13,10 € par an environ) pour financer le biogaz. C'est donc un coup dur pour l'augmentation de la facture d'électricité et de gaz en 2026, qui pèsera lourd sur les charges fixes des foyers.

À combien s'élèvera la hausse des péages ?

Si vous prévoyez de prendre la route pour les vacances d'hiver, attention au budget trajet. Comme le veut la tradition, les tarifs autoroutiers sont revus à la hausse, bien que l'application soit généralement effective au 1er février. Cette année, la hausse des péages des autoroutes sera heureusement plus modérée que par le passé.

On parle d'une augmentation moyenne de 0,86 %, une revalorisation inférieure à l'inflation. Cependant, gardez à l'œil les disparités locales : certains réseaux comme APRR ou AREA appliqueront des hausses supérieures à la moyenne (près de 0,95 %). C'est le moment de vérifier vos itinéraires pour voir si les nationales ne deviennent pas une option plus rentable.

Transports en commun : qui va payer plus ?

Les Franciliens ne sont pas épargnés par cette vague inflationniste. Île-de-France Mobilités a confirmé la révision de sa grille tarifaire pour soutenir la modernisation du réseau et les projets du Grand Paris. Le prix du Navigo pour 2026 passe ainsi la barre symbolique des 90 euros.

Le forfait mensuel s'établit désormais à 90,80 €, soit une hausse de 2 euros. Le ticket à l'unité subit lui aussi une inflation notable, grimpant à 2,55 €. Une incitation claire à privilégier les abonnements plutôt que l'achat au trajet. Enfin, si vous envisagiez d'acheter une voiture neuve, n'oubliez pas de vérifier le montant du malus écologique en 2026, dont le barème se durcit encore pour les véhicules les plus lourds et polluants.