Votre facture d'électricité est plus élevée si vous habitez dans ces villes

Publié par Anouk Dufresne le 19/06/2025
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En 2024, la consommation électrique moyenne en France atteint 449,2 TWh selon le dernier bilan RTE. Chaque foyer consomme en moyenne 4278 kWh par an, mais cette moyenne cache de grandes disparités selon les villes. Voici les villes françaises où la consommation électrique par habitant est la plus élevée.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce ne sont pas forcément les villes les plus froides qui consomment le plus. La consommation électrique ne cesse d’évoluer en France. En 2024, elle a bondi de 3 % par rapport à l’année précédente. Si cette hausse s’explique en partie par la reprise d’activité dans le secteur industriel et tertiaire (+2,4 %), elle reflète aussi une tendance de fond dans les foyers : une dépendance accrue à l’électricité, notamment pour se chauffer ou se rafraîchir.

Aujourd’hui, le secteur résidentiel est le deuxième plus gros consommateur d’énergie en France, juste derrière les transports. Il regroupe plus de 38 millions de foyers, dont chacun consomme en moyenne 4278 kWh d’électricité par an. Et cette consommation n’est pas anodine : elle représente un coût moyen de 862,44 euros par an et par foyer.

Mais derrière cette moyenne se cachent d’importantes disparités territoriales. Certains départements affichent des moyennes bien supérieures : plus de 5400 kWh annuels dans le Tarn-et-Garonne, contre seulement 2600 à Paris. Les raisons ? Elles sont nombreuses : type de logement, mode de chauffage, équipements électroménagers, mais aussi climat et niveau d’isolation.

Des disparités géographiques

Le chauffage reste le premier poste de consommation d’électricité dans les foyers français, représentant à lui seul 70 % de l’énergie résidentielle. Dans les zones où il est majoritairement électrique, souvent dans le sud ou dans les zones rurales, la facture grimpe vite. À l’inverse, dans les régions urbaines équipées de chauffage collectif ou au gaz, la consommation électrique est souvent plus faible.

Mais avec le réchauffement climatique, un autre phénomène s’impose : la climatisation. Dans plusieurs grandes villes du Sud, les étés sont de plus en plus longs et chauds. Résultat : la consommation explose, non pas pour se chauffer, mais pour se rafraîchir. Or, selon les estimations, un degré de climatisation en plus représente jusqu’à 500 MWh de consommation supplémentaire à l’échelle locale.

Ces éléments expliquent pourquoi certaines villes, parfois inattendues, affichent une consommation électrique par habitant bien supérieure à la moyenne nationale. Voici les villes françaises qui consomment le plus d’électricité, selon les dernières données (UpÉnergie, Enedis, RTE). 
 

11/11 Paris (1 820 kWh/habitant/an)

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Capitale et grande consommatrice d’énergie globale, Paris a pourtant une consommation résidentielle par habitant plutôt basse, grâce au chauffage collectif et au gaz plus courant dans les immeubles.

10/11 Marseille (1 860 kWh/habitant/an)

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Ville chaude mais ventée, Marseille affiche une consommation modérée. La climatisation reste présente, mais la bonne aération naturelle limite un peu les besoins.

9/11 Lille (1 870 kWh/habitant/an)

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Malgré une situation au Nord, Lille consomme moins que d'autres villes du Sud. Mais le besoin de chauffage reste présent une grande partie de l’année.

8/11 Montpellier (1 880 kWh/habitant/an)

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Comme à Nice, le besoin de climatisation est un facteur clé dans cette ville du Sud. L’usage intensif de la ventilation alourdit la consommation.

7/11 Rouen (1 880 kWh/habitant/an)

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La présence de zones pavillonnaires, souvent chauffées à l’électricité, contribue à la consommation élevée de cette ville normande.

6/11 Toulouse (1 970 kWh/habitant/an)

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Le "climat toulousain" nécessite peu de chauffage l’hiver mais beaucoup de rafraîchissement l’été, notamment dans les logements récents peu ventilés.

5/11 Quimper (1 980 kWh/habitant/an)

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Le climat humide et frais de Bretagne pousse à chauffer davantage. Le chauffage électrique y est encore fréquent, d’où une consommation relativement haute.

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