Noël 2025 : ces produits stars menacés de pénurie
Cette année, Noël se prépare dans un contexte beaucoup moins magique. Selon une étude menée par Havas Market avec Yougov, le budget moyen alloué aux cadeaux a chuté à 243,60 euros, soit 17 euros de moins qu'en 2024. "7 % de baisse, c’est le plus fort repli depuis 2021. C’est supérieur à ce que l’on a vécu pendant l’inflation", indique Nathalie Bajeux, responsable chez Havas Market, rapporte TF1 Info. De plus, plus de la moitié des personnes interrogées (56 %) ont indiqué vouloir réduire leurs dépenses.
Les pénuries de certains produits, comme celle qui a touché les œufs ou encore Perrier, ont marqué les esprits et modifié les habitudes de consommation. Désormais, anticiper est devenu un réflexe pour de nombreux Français. Et cette année, ce ne sont pas les bulles qui inquiètent, mais bien plusieurs produits stars de Noël menacés de pénurie en 2025.
Chocolat et café : pourquoi les prix risquent-ils de s'envoler ?
Le premier signal d'alarme vient des rayons de l'épicerie sucrée. Si vous vous demandez quelle est la raison de l'augmentation du prix du cacao, la réponse se trouve dans la météo. Des événements climatiques extrêmes ont durement frappé les régions productrices, provoquant une envolée historique des cours de cette matière première. Cette flambée se répercutera inévitablement sur le prix des tablettes, boîtes de chocolats et autres bûches pâtissières.
Un sort similaire attend le café. La production mondiale est en berne, notamment à cause de sécheresses sévères au Brésil et au Vietnam, deux géants du secteur. On peut se demander pourquoi les prix du café vont augmenter fin 2025, et la réponse réside dans ce déséquilibre entre l'offre et la demande. "Actuellement, la tonne de robusta se vend plus de 4 500 dollars. C'est moins qu'en février, où elle se négociait 5 700 dollars. Mais ces dix dernières années, on tournait beaucoup plus autour des 2 000 euros, avec même un plus bas historique en 2020 à 1 100 euros", rapporte RMC Conso.
Œufs : une production qui peine à suivre
D'après l'institut NielsenIQ, le taux de rupture des œufs dans les grandes surfaces a atteint le niveau inédit de 13,3 %, bien loin du seuil acceptable de 2 %, rapporte Pleine Vie. En période d’inflation, l’œuf s’est imposé comme la protéine par excellence. Abordable, nutritif et facile à cuisiner, il remplace de plus en plus souvent la viande dans les assiettes des consommateurs. La consommation d'œufs par habitant en 2024 a ainsi atteint le record de 226 unités en moyenne, rapporte Le Figaro. Une demande qui progresse de 4 à 5 % par an, alors que la production, elle, peine à suivre le rythme.
Derrière ce déséquilibre se cache une triple peine pour les éleveurs français. D'abord, l'impact de la grippe aviaire a été dévastateur. Les épidémies successives de 2022 et 2023 ont entraîné une réduction des volumes de 3 à 4 %. "Pour répondre à la demande, il faudrait 1 million de poules en plus par an. Ce qui nécessiterait de construire 300 nouveaux poulaillers d’ici à 2030", précise Alice Richard, directrice du CNPO, rapporte l'UFC-Que choisir.
Face à ce tableau, il existe une solution simple pour savoir comment sécuriser ses achats de Noël malgré l'inflation : l'anticipation. Étaler ses dépenses dès le mois de novembre permet non seulement de profiter des promotions, comme celles du Black Friday, mais aussi d'éviter la cohue et les prix gonflés de dernière minute.