Hard discounter versus grande distribution : l'étude qui valait une bataille judiciaireIstock
En 2019, l'association de consommateurs Familles rurales publiait une étude portant sur les tarifs des hard discounters, tels que Lidl ou Leclerc, et ceux des commerces de la grande distribution. Aujourd'hui, elle fait l'objet d'une bataille judiciaire.

Ils ne réclament pas moins de 45 000 euros. L’association de consommateurs Familles rurales a décidé d’attaquer Michel Biero, directeur exécutif des achats et marketing de Lidl France, après des propos tenus en 2019 ; indique Le Figaro sur la base des informations de Capital. Ce dernier s’était en effet emporté sur le plateau de France Inter après la publication par l’organisme d’une étude affirmant que son magasin n’était pas le moins cher. L’enquête, intitulée "Le hard discount ne propose plus les tarifs les moins chers" mettait en avant certaines des tendances de la grande distribution en France.

Pour Michel Biero, cette publication est une "honte". Purement et simplement. "C’est quand même n’importe quoi qu’une étude compare des choux et des carottes . On marche sur la tête", s’insurgeait-il alors, après avoir découvert les conclusions de l’étude. Cette dernière fonde son propos sur un comparatif des tarifs des produits d’entrée de gamme dans la plupart des établissements commerciaux français.Le tarif du panier de produits premier prix permettait donc, selon eux, de "comparer des choux et des carottes".

Paniers de produits premier prix : chez qui coûte-t-il le plus cher ?

Comme le dit assez simplement le titre de l’enquête, les hard-discounters ne sont plus, en 2019 en tout cas, les magasins les plus rentables pour les consommateurs. Pas sur cette gamme de prix. En moyenne, le panier de produits premier prix coûte 116 euros chez eux, contre 98,10 euros dans un supermarché traditionnel.

Les déclarations du directeur exécutif achats et marketing de Lidl France ont donc poussé l’association de consommateurs à l’attaquer en justice. Ils demandent 30 000 euros pour eux, au titre du préjudice subi ainsi que 15 000 euros au titre de celui essuyé par les consommateurs.