La note risque d'être salée. Étant donné qu'EDF est désormais autorisée à vendre plus cher son électricité d'origine nucléaire à ses concurrents, les prix devraient automatiquement flamber.
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Coup dur pour les consommateurs. La guerre menée entre la Commission européenne, l'État, EDF et les autres fournisseurs d’électricité pourraient en effet avoir une incidence directe sur les tarifs. En échange de la scission d’EDF (séparation des activités de distribution et de production), le leader de l’électricité en France peut désormais revendre le mégawattheure plus cher à ses concurrents. Car la Commission européenne a autorisé l’opérateur historique à revaloriser le tarif de 3 euros (45 euros au lieu de 42 euros actuellement). De facto, cela se répercutera sur les consommateurs.

Les prix de l’électricité devraient donc, selon les calculs validés par différentes sources, augmenter de 3,5 à 4% dès le 1er janvier 2020, note Le Parisien.

Électricité : jusqu’à 60 euros de plus !

Cela peut représenter jusqu’à 60 euros de plus sur la facture d’un ménage se chauffant à l’électricité et une trentaine d’euros pour les autres.

Pour compenser cette hausse, le gouvernement avait fait la promesse de relever le plafond de l’accès régulé à l’énergie nucléaire historique (Arenh) de 100 à 150 térawattheures par an. Cela aurait permis aux autres fournisseurs de regagner par la quantité ce qu'ils perdaient par le prix.

Or, selon les informations du quotidien, il n'en serait plus question aujourd'hui. Résultats, les clients d’EDF devraient aussi être perdants. Ils seront en effet dans l’obligation de se rabattre sur le marché de gros, où les prix sont souvent plus hauts. Cela aurait donc également une incidence sur les factures des consommateurs.

Pour sauver le "soldat EDF", certains semblent être prêts à tout...

Endettement d’EDF : "Tant pis si ce sont les particuliers qui trinquent"

"Il faut absolument sauver le soldat EDF. L'entreprise est plombée par une dette nette de 37 milliards d'euros. Et tant pis si ce sont les particuliers qui trinquent", a confié une source proche du dossier au Parisien.

Si la manœuvre rend la firme financièrement gagnante, ce ne sera pas le cas de tout le monde. Car les tarifs régulés d’EDF sont eux-mêmes corrélés à ces prix. Les 8 millions de clients des fournisseurs alternatifs, comme les 25 millions d'abonnés aux tarifs régulés seront donc les grands perdants.

Ce nouveau coup de massue survient après les deux augmentations de juin (+5,9%) et août 2019 (1,23%) : soit une hausse globale 7,13%. Cela équivaut à 180 euros en moyenne pour les personnes se chauffant à l'électricité et 90 euros pour les autres.