Frais bancaires : ceux que vous pouvez négocierIllustrationIstock
Compte courant, cotisation de la carte, intérêts de crédits… Les frais mensuels peuvent se monter à plusieurs dizaines d'euros. Pourtant, certains peuvent être diminués. Voici comment.
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Sachez utiliser votre marge de négociation. Sur le papier, les tarifs bancaires sont fixes. Or, en pratique, ils peuvent être modifiés, en fonction de votre interlocuteur, mais surtout, de votre profil. Si vous êtes considéré comme un bon client, ou si votre banque estime que vous avez du potentiel, un champ des possibles s’offre à vous. Sur quels critères se base d’ailleurs votre établissement bancaire pour évaluer votre profil ?

Comme l’explique à Moneyvox un conseiller bancaire d’une enseigne mutualiste, "un bon client, ce n'est pas uniquement quelqu'un qui a beaucoup d'argent. Peut aussi être considéré comme tel une personne qui, bien qu'ayant un petit salaire, détient plusieurs produits dans l'établissement : il assure son appartement et son auto dans la banque, il y ouvre des livrets pour ses enfants".

Qu’est-il alors possible de négocier ?

Frais bancaire : obtenez une réduction sur la cotisation de votre carte

Au sein des banques en ligne, les cartes bancaires sont souvent gratuites. C’est d’ailleurs ce produit qui est mis en avant pour attirer de nouveaux clients. Ce n’est en revanche pas le cas des banques traditionnelles, mais il reste possible d’obtenir une réduction de 30 à 50% durant un an.

Pour cela, il convient de mettre en avant votre capacité d'épargne importante. Vous pouvez également y transférer une partie de vos avoirs.

Certains conseillers avouent mêmes que certains clients ne paient aucuns frais bancaires, ni services. Et ce, toute l’année. Un autre concède avoir "rétrocédé 500 euros de frais sur quelques comptes courants". Il veille toutefois à ne pas le faire souvent, pour garder un principe d’équité. Existe-t-il par ailleurs vraiment ? 

Moment idéal pour négocier  : lors d’un changement de banque ou de l’ouverture d’un compte bancaire ou d’un compte joint. Vous pouvez en effet faire jouer la concurrence, en mettant en avant un écart de prix important et en demandant ainsi un geste commercial.

Concernant le compte joint, 7 banques sur 10 anticipent, dans leur brochure tarifaire, d’effectuer une réduction de 50% sur la cotisation de la seconde carte bancaire. Vous pouvez alors tenter une négociation plus agressive sur ce produit, tout comme sur la formule package.

Qu’en est-il des frais annexes au crédit immobilier ?

Crédit immobilier : ce que vous pouvez négocier

Hormis le taux d’intérêt, les frais de dossier, les indemnités de rachat anticipé, l’assurance emprunteur ou encore la modulation des échéances peuvent aussi être négociés. Dans un contexte de taux bas, ces frais annexes peuvent d’ailleurs coûter presque autant que les intérêts du prêt.

Etant donné que les emprunteurs sont de plus en plus nombreux à choisir une assurance emprunteur hors de leur établissement bancaire, la banque peut vous accorder jusqu’à 30% de réduction.

Le taux des crédits à la consommation peuvent, contrairement aux idées reçues, aussi être rabotés.

Crédit conso : endettez-vous à plus faible taux

Vous souhaitez financer l’achat d’un véhicule ou des travaux, mais manquer d’épargne ? Le crédit à la consommation peut vous aider à réaliser ces projets. Même si vous vous sentez moins légitime à négocier, tenter d’obtenir un rabais pourrait vous rapporter gros. La marge y est plus forte que celle d’un crédit immobilier. Les banques se refinancent en effet sur les marchés au même taux, peu importe le type de prêt.

Comme l’a confié un conseiller à Moneyvox, "l'argent acheté à 0,5% ou 0,6% par la banque peut servir à accorder un crédit immobilier à 1,5% sur 20 ans comme un prêt conso à 3% sur 48 mois". Un bon client pourra donc obtenir un geste sur le taux ainsi que sur les frais de dossier. Cela vaut également pour les assurances vie, ou encore sur la gestion de votre PEA.