Citroën C3, Dacia Duster… quelles voitures coûtent le moins en entretien ?

L’entretien automobile coûte de plus en plus cher en France. D’après le baromètre 2025 d’idGarages, leader de la comparaison de devis, le prix moyen des réparations a encore progressé de 6,67 % cette année, après +7,24 % en 2024 et +11,51 % en 2023. En parallèle, les pannes augmentent (+29 % sur cinq ans selon Opteven), comme le précise Le Parisien. Résultat : le budget auto pèse lourd dans les comptes des ménages.

Entre la hausse du prix des pièces détachées et la complexification technologique des véhicules modernes, notamment les systèmes d’aide à la conduite (ADAS), exigeant du matériel de diagnostic sophistiqué, certaines voitures s’en sortent toutefois mieux que d’autres. Le Parisien-Aujourd’hui en France dévoile le classement exclusif des modèles thermiques les moins coûteux à entretenir, établi par idGarages sur près de 160 000 devis.

Les citadines essence restent imbattables… mais pas toutes

Sans surprise, la famille des petites citadines domine le palmarès en matière d’entretien économique. Mais les écarts entre modèles sont loin d’être anecdotiques : entre une voiture bien pensée et une autre plus exigeante en main-d'œuvre, la différence annuelle dépasse fréquemment les 100 euros.

Avec un coût moyen annuel de 437,19 euros, la Citroën C3 II s’impose comme la citadine essence la moins chère à entretenir. "La C3 affiche un coût d’entretien-réparation près de 20 % inférieur à celui de la Clio IV. Sur huit ans, l’écart dépasse 800 euros", expliquent les spécialistes d’idGarages.

Comme la Dacia Sandero, la C3 bénéficie de pièces détachées peu coûteuses et d’une conception simple, qui limite les heures de main-d’œuvre. Un avantage crucial à l’heure où la moindre révision générale coûte entre 300 et 350 euros, un changement de freins avant 450 euros, des amortisseurs 600 euros, une distribution 750 euros, ou encore une révision de climatisation 180 euros.

Compactes diesel : la Citroën C4 II devant la Volkswagen Golf VII

Du côté des compactes diesel, plus souvent sollicitées pour de longs trajets et donc logiquement plus coûteuses, la facture grimpe. Mais là encore, Citroën tire son épingle du jeu : la C4 II s’impose avec 540,89 euros par an, contre 613,84 euros pour la Volkswagen Golf VII, dernière de la catégorie Les mécaniciens saluent la C4 pour son architecture simple, son absence de déclinaisons techniques multiples et un moteur facile d’accès. Autant de facteurs qui évitent les surcoûts en main-d’œuvre.

Dans la famille des SUV diesel, les écarts se resserrent, même si certains modèles restent clairement plus abordables. Avec 538,11 euros par an, le Duster domine le classement, loin devant le Nissan Qashqai (2007-2014), bon dernier avec 583,98 euros.

Quand l’entretien pèse plusieurs milliers d’euros sur la durée de vie d’une voiture

"Le prix d’achat n’est que la partie visible de l’iceberg", rappelle Fabien Borsa, PDG d’idGarages. Sur dix ans, l’entretien peut représenter plusieurs milliers d’euros, un point souvent négligé lors de l’achat d’un véhicule d’occasion ou neuf.

Et les électriques ? Les voitures électriques ne figurent pas dans le palmarès faute de données suffisantes, mais les professionnels sont formels : leur entretien coûte deux fois moins cher que celui d’un modèle thermique, selon l’Avere. Leur mécanique épurée, pas de courroie, pas d’embrayage, peu de fluides, allège la facture. Seul bémol : le prix d’achat initial, encore très élevé, même si la batterie reste couverte par la garantie constructeur.