
Alors que le mois d’avril s’achève sur un temps sec et chaud, la France s’apprête à vivre une journée du 1er mai particulièrement chaude. Plusieurs départements devraient franchir la barre des 27 °C....
Jusqu'ici, la Sécurité sociale prenait en charge 50 % du salaire brut dans la limite de 1,8 fois le Smic, soit un maximum de 53,31 euros par jour. Mais avec l'entrée en vigueur du décret du 20 février 2025, ce plafond sera abaissé à 1,4 fois le Smic. "Les conditions d’indemnisation changent à compter du 1er avril", rappelle le site service-public.fr. Concrètement, l'indemnité maximale passera à 41,47 euros brut par jour, une baisse d'une douzaine d'euros qui ne sera pas sans conséquences pour les salariés les mieux rémunérés.
Ce changement affectera principalement les salariés dont le salaire dépasse 2 524 euros brut par mois. Pour eux, la perte de revenus pourrait s'avérer significative, à moins que leur employeur ne compense la différence par un complément de salaire ou un contrat de prévoyance adapté.
Par ailleurs, cette réforme met également les entreprises face à un dilemme financier. Beaucoup d'entre elles complètent déjà les indemnités de la Sécurité sociale pour maintenir 90 % du salaire en cas d'arrêt maladie. Avec l'abaissement du plafond, ces contrats de prévoyance devront combler un écart plus grand, ce qui entraînera une hausse des cotisations. "Les assurances prévoyance prévoient déjà une augmentation des tarifs d’au moins 4 % dès janvier 2026", rapportent des experts du secteur.
Si le gouvernement justifie cette mesure par la nécessité de réduire les dépenses publiques, elle des critiques. Le Centre technique des institutions de prévoyance (CTIP) dénonce "une nouvelle ponction de 800 millions d'euros alors que rien ne le justifie" et avertit que ce projet "aurait un effet direct sur le pouvoir d'achat des Français et en particulier des plus jeunes et des plus fragiles".
Cette réforme s'inscrit dans un effort plus large visant à réaliser 30 milliards d'euros d'économies en 2025, dont près de 5 milliards dans le domaine social.