D'ici 2100, la température moyenne dans le nord de la France sera comparable à celle de la région de Montpellier actuellement. La faute au réchauffement climatique.
"Trop souple", "trop permissif", "pas assez efficace"… Les adjectifs employés par les experts pour évoquer le reconfinement en vigueur sont loin d’être rassurants. A peine une semaine après la mise sous cloche du pays, des retouches sont d’ores et déjà apportées. La circulation de la Covid-19 reste en effet à un niveau très élevé.
Plus de 60 000 nouveaux cas ont été comptabilisés sur le territoire lors des dernières 24h, selon Santé Publique France. SPF prévient toutefois que "le nombre de nouveaux cas de COVID-19 déclarés ce vendredi est un chiffre minimal et non consolidé en raison de difficultés identifiées dans la remontée des résultats de tests".
Covid-19 : les hôpitaux en très mauvaise posture
Fermeture de blocs opératoires, déprogrammation d’interventions chirurgicales, transfert voire tri des patients…"On va vers de très, très grosses difficultés à l'hôpital. Je pense que dans dix jours, quand on va revenir dans les questions de choix, comment vous faites le tri [entre les patients], ça va être une autre histoire", alerte un ministre, sous couvert d'anonymat, rapporte L’Express avec l’AFP.
"Rien ne dit que dans 15 jours ça va s'infléchir", prévient de son côté Rémi Salomon, président de la Commission médicale de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Selon lui, le confinement est "très léger". Son impact sur l’économie et le monde du travail peut en revanche être "dévastateur", alertent des acteurs de la santé au travail. Notamment en termes de santé globale et de fracture sociale.
Tiraillé entre ces deux aspects, le gouvernement a toutefois décidé, pour l’heure, de renforcer légèrement les mesures, au vu du rebond de décès et de la propagation du nouveau coronavirus.
Covid-19 : "Nous devons freiner la propagation du virus vite et fort"
"Nous devons freiner la propagation du virus vite et fort", a déclaré jeudi 5 novembre le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon.
Le nombre de décès liés à la Covid-19 a atteint 2242 la semaine du 26 octobre, contre 1550 la semaine précédente. Au total, cela fait presque 40 000 personnes depuis le début de l'épidémie.
Selon l'Insee, 94 851 décès ont été enregistrés entre le 1ᵉʳ septembre et le 26 octobre. Soit 7% de plus qu'en 2019 et 8% de plus qu'en 2018. Ces chiffres sont toutefois encore provisoires.
"Face à l'amertume, à la fatigue, à la lassitude légitime, nous devons nous ressaisir et continuer à nous battre", a de son côté indiqué Olivier Véran. Si la fermeture des collèges et lycées a été réclamée, c’est une autre décision qui a été prise…
Reonfinement : il faut diminuer la promiscuité et la circulation
Doit-on s’attendre à un confinement des personnes les plus vulnérables dont les personnes âgées ? Le ministre de la Santé s’y refuse.
Néanmoins, face à la grogne des établissements scolaires du fait d’un protocole sanitaire estimé insuffisant, le ministère de l'Education nationale a pris la décision de le renforcer : afin de diminuer la promiscuité, est instauré un minimum de 50% d'enseignement "en présentiel", pour chaque lycéen. L’accueil se fera donc désormais en demi-groupes et par niveau. Le reste du temps, les élèves auront recours au "travail à distance".
Alors que la circulation semble bien plus importante que lors du premier confinement dans toute la France, à Paris, on serre la vis. La livraison et la vente à emporter effectuées par les restaurants et bars, tout comme la vente et la consommation d'alcool sur la voie publique sont, depuis vendredi 6 novembre, interdites entre 22 heures et 6 heures.