D'ici 2100, la température moyenne dans le nord de la France sera comparable à celle de la région de Montpellier actuellement. La faute au réchauffement climatique.
Tous les Français logés à la même enseigne. Alors que le gouvernement pouvait jouer la carte d’un confinement territorialisé ou ciblé – en fonction des populations – il a une nouvelle fois choisi l’option de la mise sous cloche totale à la fin du mois d’octobre. L’ensemble des départements métropolitains, y compris les moins touchés, sont donc concernés par ce strict encadrement des sorties et des déplacements, au moins jusqu’au 1er décembre prochain.
Covid-19 : penser au déconfinement
Alors que ce reconfinement de l’automne ne fait que débuter, scientifiques et médecins appellent à ne pas commettre les mêmes erreurs qu’au printemps dernier lorsqu’il touchera à sa fin. Dominique Costagliola, directrice adjointe de l’Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé Publique affirme notamment qu’au printemps "nous avons raté le déconfinement". Si le confinement est un succès, le déconfinement doit l’être tout autant afin que le scénario actuel ne se reproduise pas une troisième fois : reprise à bas bruit de l’épidémie et mesures fortes qui arrivent trop tardivement.
L’exécutif pourrait donc miser sur de nouvelles mesures, qui suivront directement le reconfinement. Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, a notamment évoqué le retour d’un couvre-feu sur France Inter, expliquant que "le scénario, il est plus d’avoir un confinement de ce type pendant une période d’un mois, de regarder les différents marqueurs et ensuite, de sortir de ce confinement, via par exemple un couvre-feu qui pourrait se poursuivre pendant le mois de décembre, éventuellement couvrir Noël et le Nouvel an, pour en sortir uniquement début janvier". Cette solution pourrait être accompagnée d’une autre : une mise à l’isolement des personnes fragiles. Le gouvernement y songerait sérieusement.
Covid-19 : isoler les plus vulnérables ?
Lors de sa dernière allocution devant les Français, Emmanuel Macron expliquait que décréter l’isolement des personnes vulnérables était une mesure pouvant être "pertinente" mais qui n’était "pas suffisante" à l'heure actuelle. "Cette voie n’est pas, au moment où je vous parle, utilisable", ajoutait alors le chef de l’Etat.
Selon les informations du Monde, le gouvernement aurait changé d’avis : "L’exécutif réfléchit à un scénario conduisant à l’avenir à un confinement des seules personnes vulnérables", écrit le quotidien du soir. Interrogé à ce sujet, l’entourage d’Emmanuel Macron confirme qu’il "travaille dessus, si l’épidémie réduit". Qui seraient les Français concernés ?
Covid-19 : la liste des personnes vulnérables
Confiner les personnes vulnérables – les plus susceptibles de développer une forme grave de la maladie – afin de préserver les services hospitaliers. Cette proposition est sur la table depuis le premier déconfinement et n’a finalement jamais été mise en place dans l’Hexagone. Le gouvernement a néanmoins précisé à plusieurs reprises quelles sont les personnes les plus vulnérables face au Covid-19. Voici la liste publiée sur le site du service public.
- Être âgé de 65 ans et plus
- Avoir des antécédents cardiovasculaires
- Avoir un diabète non équilibré ou présentant des complications
- Présenter une pathologie chronique respiratoire
- Présenter une insuffisance rénale chronique dialysée
- Etre atteint de cancer évolutif sous traitement
- Présenter une obésité
- Etre atteint de cirrhose au stade B du score de Child Pugh au moins
- Présenter un syndrome drépanocytaire majeur ou ayant un antécédent de splénectomie
- Etre au troisième trimestre de grossesse
- Etre atteint d’une immunodépression congénitale ou acquise