D'ici 2100, la température moyenne dans le nord de la France sera comparable à celle de la région de Montpellier actuellement. La faute au réchauffement climatique.
Jauge des évènements réduit à 1000 personnes, interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes, fermeture des bars et restaurants après 22 heures, fermeture des gymnases et salles de sport… Les mesures prises par Olivier Véran le 23 septembre dernier ne semblent pas suffire. La capitale, placée jusqu’ici en zone d’alerte renforcée, pourrait bientôt passer dans la catégorie zone d'alerte maximale. La situation sanitaire continue en effet de s’aggraver.
Pour rester en alerte renforcée, le taux d'incidence - nombre de cas positifs pour 100 000 habitants sur sept jours - doit se maintenir au-dessous de 250. Problème, il est en très proche, puisque le taux est actuellement de 245,7, d’après les dernières données de Santé Publique France. Si pour les plus de 65 ans, ce chiffre doit être en dessous de 100, il est de 141,3 pour les 60-69 ans. Il diminue ensuite à 75,4 pour les 70-79 ans, 70,2 pour les 80-89 ans et 78,8 pour les plus de 90 ans.
Dans le détail, 404 personnes contaminées par le coronavirus ont été hospitalisées à Paris mardi 29 septembre, dont 94 en réanimation.
Covid-19 : des restrictions bientôt renforcées à Paris ?
Tout comme à Marseille et Aix-en-Provence, des mesures de restrictions renforcées pourraient ainsi entrer en vigueur prochainement à Paris, alerte la mairie. "Sur les différents critères du gouvernement pour passer en zone écarlate, nous en avons dépassé deux", s'inquiète sur franceinfo Anne Souyris, l'adjointe à la maire de Paris en charge de la santé.
A ce jour, "le taux d'incidence des personnes âgées, et surtout, le taux d'incidence à Paris", sont dépassés, "ce qui est évidemment très problématique", souligne Anne Souyris.
Quel est par ailleurs le taux à ne pas dépasser en réanimation ?
Coronavirus : le taux à ne pas dépasser en réanimation
Comme le rappelle Le Figaro, pour éviter de passer le seuil d'alerte maximale, moins de 30% des lits de réanimation doivent être occupés par des patients atteints par la Covid-19. Selon les chiffres communiqués par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), l'Ile-de-France possède 1150 lits. Or, au 29 septembre, 377 patients étaient hospitalisés dans la région, ce qui revient à 30,5% d'occupation.
ll n’existe en revanche aucune donnée récente sur le nombre de lits disponibles en soins intensifs à Paris.
Va-t-on alors devoir prioriser les malades ?
Covid-19 : un risque de priorisation des patients bien présent
"En service de réanimation, nous sommes un peu en dessous des 30% à Paris, mais à peine. Et on sait qu'à 30%, cela veut dire que nous nous retrouvons dans une situation où il faut choisir qui on va pouvoir mettre en réanimation. Qui dit choisir, dit évidemment laisser les gens sans soins et donc, le cas échéant, mourir", se désole l'adjointe en charge de la santé
Des mesures plus restrictives pourraient donc rapidement être annoncées. "Est-ce qu'ils vont faire comme à Marseille et fermer tous les cafés et restaurants ? Peut-être", indique l'élue.