Sur les 51 hommes poursuivis pour viols aggravés sur Gisèle Pelicot, un quart affirment avoir eux-mêmes subi des viols dans leur enfance.
Trois jours après, l’émotion est toujours très vive à Vénissieux (Rhône), mais aussi dans l’ensemble de l’Hexagone. Cinq enfants sont décédés lundi 20 juillet dans l’accident d’un Renault Grand Scénic mis en circulation en 2005. Peu après 19 heures, alors qu’il circulait sur l’autoroute A7, le conducteur a perdu le contrôle du véhicule, qui a quitté la chaussé et a effectué plusieurs tonneaux avant de prendre feu. En plus des cinq enfants décédés, un sixième et trois adultes étaient également présents dans le véhicule. Blessés grièvement, ils ont été admis à l’hôpital dans un état grave et le bilan pourrait donc s’alourdir dans les prochains jours.
Accident d’une famille sur l’A7 : "Une sensation d’un freinage qui ne fonctionne pas"
Avant de perdre connaissance, le conducteur de la voiture a expliqué qu’il avait tenté désespérément de freiner, en vain. Selon le premier rapport des experts remis à la justice, l’accident serait dû à une défaillance mécanique sur la voiture, modèle phare de Renault. Cité par Le Monde, le procureur de la République de Valence, Alex Perrin, explique que "la panne [a neutralisé] tous les systèmes d’assistance du freinage, d’où une sensation d’un freinage qui ne fonctionne pas", réagissant donc aux propos tenus par le conducteur.
L’avocat de la famille, Me Nicolas Cellupica, précise de son côté que "l’analyse de l’expertise conclut à l’absence totale de faute humaine et à une avarie matérielle". "Le constructeur Renault devra répondre de cette avarie dès lors qu’il y aura ouverture d’une information judiciaire, et s’il faut se constituer partie civile contre Renault, on le fera", a-t-il ajouté. Si la violence du choc a déjà été décrite par le préfet de la Drôme et des témoins de l’accident, les images de vidéosurveillance viennent seulement d’être diffusées. Elles sont impressionnantes.
Accident d’une famille sur l’A7 : ce qu’ont filmé les caméras
BFMTV a diffusé mercredi 22 juillet les images de l’accident, captées par les caméras de surveillance de Vinci Autoroutes. On voit d’abord une grande fumée blanche en haut à gauche de l’écran, devinant alors qu’il s’agit du Renault Grand Scénic de la famille accidentée. Cette fumée blanche devient rapidement noire puis on voit le véhicule effectuer plusieurs tonneaux avant de s’embraser. Comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous, les événements se sont produits exactement comme l’a dit le procureur.
Selon un expert automobile, cet enchaînement de circonstances est extrêmement rare…
Accident d’une famille sur l’A7 : une révision prévue au mois de mai
Selon les premières conclusions des experts, l’accident de cette famille a été causé par la casse du turbocompresseur de la voiture. Interrogé par Europe 1, Philippe Touzé, expert en accidentologie, explique que "des ruptures de turbocompresseur, dans l’énorme majorité des cas, cela ne dégénère pas en incendie, ni en perte de système d’assistance au freinage".
La révision du véhicule était prévue au mois de mai dernier, mais n’a pu avoir lieu à cause du confinement. Les délais ayant été repoussés, le conducteur n’était pas en infraction, a tenu à rappeler le procureur de Valence.