Vous vous apprêtez à partir en vacances ? Méfiez-vous ! L'arnaque aux billets hors-cours fait de plus en plus de victime et pourrait vous coûter cher...

Voyage : l’arnaque aux vieux billets fait de plus en plus de victimes

Avec l’été qui approche, les vacances arrivent aussi. Malheureusement, il n’est pas rare que de nombreux vacanciers reviennent floués de leur séjour à l’étranger…

Récemment, c’est un bureau de change à Tours qui a tiré la sonnette d’alarme : l’arnaque aux vieux billets ferait de plus en plus de victimes. Laurent Charbonnier, l’agent de change qui voit défiler les victimes, a même confié son désarroi à nos confrères de La Nouvelle République.

La combine est simple, en soi, mais bien ficelée. Les escrocs comptent sur la naïveté et le manque de connaissances de leurs victimes, à qui ils refourguent des coupures qui ne valent plus rien, le plus souvent en provenance des pays de l’Est. "70% des clients qui nous ramènent des billets roumains ou hongrois sont des clients français de retour de voyage", explique Laurent Charbonnier. Au cours de vos transactions dans le pays, vous êtes payés avec de vieux billets qui n’ont plus cours et que vous ne pourrez donc pas changer une fois de retour en France.

De telles arnaques arrivent parfois aussi en France. Certaines victimes ont été bernées par des inconnus qui leur demandaient de l’aide sur la route. "Une voiture est garée sur le bas-côté d’une départementale. Son propriétaire prétexte une panne et demande à qui veut bien s’arrêter de lui avancer un plein d’essence, dans une station quelques kilomètres plus loin", explique l’agent de change. Là encore il s’agit le plus souvent d’individus qui viennent d’Europe de l’Est, indique-t-il. Ils proposent alors de dédommager leurs sauveurs à l’aide d’une monnaie locale… Qui encore une fois ne vaut rien.

Voyage : assurez-vous de la validité des billets qu’on vous propose

Si tant de gens se laissent avoir, c’est probablement en raison des chiffres affichés sur les billets, estime Laurent Charbonnier. "Inconsciemment, les grands nombres inscrits sur les billets laissent flairer la bonne affaire", précise-t-il. En pratique, les billets échangés sont souvent des coupures d’une valeur de 500 forints hongrois ou de 2 000 lei roumains.

"Il fait illusion", souligne l’agent de change à propos du billet roumain, parce qu’il est "plastifié comme c’est le cas pour de plus en plus de pays". " Le client devrait commencer par vérifier s’il s’agit bien d’un billet valable avant d’avancer l’argent", poursuit-il. De son côté, La Nouvelle République conseille de prêter attention à la date d’émission, inscrite à l’encre en petit caractère.