Pourquoi les compagnies peuvent vous refuser l’embarquement même avec un billet

Publié par Julie Baranton
le 20/07/2025
Des passagers entrant dans un avion
Autre
©Pexels
Il existe beaucoup d’astuces pour économiser et de règles strictes que les compagnies aériennes ne mentionnent pas en gros caractères et qu’il est pourtant indispensable de connaître. Saviez-vous par exemple, que même votre billet acheté, votre compagnie aérienne pourrait simplement refuser votre embarquement ?

Vous avez acheté votre billet, vous êtes à l’heure à l’aéroport… et pourtant, on vous refuse l’accès à l’avion. Mais les compagnies aériennes disposent-elles légalement de ce droit, alors même que vous avez payé votre billet ? 

Le surbooking, ou surréservation, est une pratique tout à fait légale et courante dans le monde de l’aviation commerciale. Voici ce qu’il faut savoir pour éviter de rester bloqué au sol.

Pourquoi les compagnies vendent-elles plus de billets que de places ?

Si cela semble totalement ahurissant, la pratique est légale, et elle n’existe que dans le pur intérêt commercial. Car il arrive régulièrement que certains passagers ne se présentent jamais à la zone d’enregistrement des bagages, ou à la zone d’embarquement. Les raisons sont souvent diverses, comme un changement de destination, un problème à une correspondance, une grève de transports pour se rendre à l’aéroport ou encore un retard…

Il s’agit donc de places “perdues” pour un moyen de transport cher et polluants que les compagnies aériennes tentent de rentabiliser, en vendant donc plus de places qu’il n’y en a de disponibles.

Malgré tout, il est peu fréquent que vous soyez refusé pour surbooking, car en avion, il arrive très régulièrement des imprévus, et donc des absences de passagers.

Qui est écarté en cas de surbooking ? Les critères que vous devez connaître

Quand il faut faire descendre des passagers, les compagnies suivent des critères assez constants selon le site U.S Department of Transportation.

  •  Le prix du billet : les billets les moins chers sont les plus souvent ciblés.

     

  •  L’heure de l’enregistrement : les derniers arrivés sont plus susceptibles d’être exclus du vol

     

  • L’attribution du siège : ceux sans siège confirmé sont en bas de la liste.

     

  •  Le statut de fidélité : les clients réguliers sont mieux protégés.

     

  • Voyageur seul ou en groupe : il est plus facile d’exclure une personne seule qu’une famille.

     

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Vous êtes victime de surbooking ? Voici vos droits

En cas de refus d’embarquement contre votre volonté, vous avez droit à plusieurs dispositifs qui peuvent rattraper cette situation plutôt frustrante. Vos droits sont listés sur le site du gouvernement Service-Public.fr. Vous pouvez aussi les retrouver ci-dessous.

  • Une indemnisation financière (de 250 euros jusqu’à 600 € selon la distance du vol).

     
  • Un vol de remplacement (ou le remboursement).

     
  • La prise en charge des repas, appels, hébergement si nécessaire.

     

Il est important de faire ces réclamations au plus vite auprès de la compagnie aérienne afin de faciliter votre prise en charge et votre indemnisation. N’hésitez pas à demander ces dispositifs prévus par la loi !

Comment éviter de rester sur le tarmac ?

Quelques astuces simples permettent de réduire les risques d’être exclu de votre vol à cause du surbooking :

  • S’enregistrer rapidement, dès l’ouverture de la plateforme 

     
  • Choisir un siège au moment de la réservation.

     
  • Éviter les périodes de forte affluence (vacances scolaires, week-ends)

     
  • Voyager avec la même compagnie pour gagner un statut fidélité.


     

Le surbooking est une pratique légale mais déroutante. En comprenant comment il fonctionne et en appliquant quelques bons réflexes, vous pouvez minimiser le risque d’en être victime. Et si cela vous arrive n’hésitez pas à vous renseignez sur vos droits auprès de la compagnie aérienne qui pourra vous proposer un repas, un hébergement, un remboursement, un autre vol, et une indemnisation.

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