Électricité : l'erreur dans la salle de bain qui fait exploser votre facture

Publié par Elise Laurent
le 10/12/2025
Salle de bain
Istock
Illustration
Votre facture d'électricité ne cesse d'augmenter malgré vos efforts pour économiser ? Le problème se cache souvent dans votre salle de bain. Découvrez le dysfonctionnement silencieux qui force votre ballon à chauffer au prix fort, et comment identifier cette surconsommation en trois étapes.
 

On souhaiterait tous et toutes ne plus avoir à payer des sommes astronomiques pour le gaz ou l'électricité. Pourtant, à la fin du mois, le montant à régler reste souvent en travers de la gorge. Si vous avez déjà troqué vos ampoules pour des LED et baissé le chauffage d'un degré, il est temps de regarder du côté de la salle de bain. C'est là que se terre un poste de dépense souvent sous-estimé : la production d'eau chaude sanitaire.

Selon les données du fournisseur Engie, ce poste représente jusqu'à 20 % de la consommation d'énergie d'un foyer. Mais ce chiffre peut grimper en flèche à cause d'un simple petit interrupteur défaillant. Suivez le guide pour débusquer cette anomalie coûteuse.

Pourquoi votre ballon fait-il grimper la note ?

Le principe est censé être simple : pour les foyers disposant d'un abonnement Heures Pleines / Heures Creuses (HP/HC), le chauffe-eau ne doit s'activer que la nuit, lorsque l'électricité est moins chère. Or, il arrive fréquemment que ce mécanisme s'enraye. C'est ce qui explique la consommation d'un chauffe-eau qui tourne en heures pleines alors qu'il devrait être au repos.

Le responsable ? Le contacteur jour/nuit. Ce petit module, installé sur votre tableau électrique, agit comme un interrupteur intelligent. Il reçoit un signal (impulsion) de votre compteur pour lancer la chauffe durant les heures creuses. S'il est défectueux ou mal réglé, votre ballon chauffe l'eau en continu, dès que la température baisse, et ce, au tarif fort de la journée. D'après TotalEnergies, pour un ballon de 200 L, cela peut représenter une surconsommation de plusieurs centaines d'euros par an. Il devient alors urgent de calculer le coût annuel d'un chauffe-eau électrique défectueux pour mesurer l'ampleur des dégâts sur vos finances.

Comment repérer le coupable au tableau électrique ?

Pas besoin d'être un expert en bricolage pour mener l'enquête. Le diagnostic se fait souvent en un coup d'œil directement sur votre tableau électrique. Ce dysfonctionnement est souvent lié à un problème de contacteur de chauffe-eau bloqué en marche forcée. Concrètement, regardez la position de la petite manette sur le module :

Vous avez aimé cet article ?

  • Position 0 (Arrêt) : Le chauffe-eau est coupé.
  • Position Auto : C'est la position normale. L'appareil ne s'active que pendant les heures creuses.
  • Position I (Marche Forcée) : Le chauffe-eau fonctionne en permanence.

Si le contacteur est resté bloqué sur " I " alors que vous n'avez rien touché, ou s'il ne revient pas automatiquement sur "Auto" le matin, c'est qu'il y a un souci. Pour diagnostiquer une panne, tendez l'oreille : vous devez entendre un "clic" caractéristique lors du passage aux heures creuses (souvent vers 22h ou 23h). L'absence de ce bruit ou un compteur Linky qui ne comptabilise rien en heures creuses sont des signes qui ne trompent pas.

Les 3 bons réflexes à adopter

Une fois le problème identifié, voici ce que vous pouvez faire : 

  • Vérifiez votre contrat : Assurez-vous d'abord auprès de votre fournisseur que vous bénéficiez bien de l'option HP/HC. Si ce n'est pas le cas, le contacteur est inutile.
  • Contactez le bon professionnel : Si le contacteur est physiquement cassé (il ne tient plus en position Auto), c'est le ressort de l'électricien. La pièce coûte en moyenne 160 €. Si le problème vient du signal (le Linky n'envoie pas l'ordre), c'est Enedis qu'il faut solliciter.
  • Le réglage bonus : Au-delà de la réparation, vous pouvez réaliser des économies d'énergie en réglant le thermostat du chauffe-eau à 55 degrés. Selon l'Ademe, c'est la température idéale pour limiter le tartre et la consommation, tout en évitant le développement des bactéries comme la légionellose (risque en dessous de 50°C).
Google News Voir les commentaires