Variant Omicron, restrictions : les dernières annonces d'Olivier Véran
47 000 nouvelles contaminations en 24 heures. Ce chiffre a été annoncé mardi 30 novembre par le ministre de la Santé Olivier Véran lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. "La situation est train de s'aggraver sur le front de l'épidémie", a-t-il ajouté, précisant que la dynamique actuelle laissait envisager un dépassement du pic de la troisième vague (avril 2021) d'ici "la fin de la semaine".
Covid-19 : de nouvelles consignes pour Noël ?
Encore une fois, Olivier Véran s'est voulu optimiste, rappelant que "la vaccination fait que pour un nombre de contaminations donné il y a beaucoup moins de cas graves, d'hospitalisations et de décès". C'est notamment pour cette raison que le gouvernement insiste sur le rappel vaccinal et la nécessité de se faire injecter sa première dose pour ceux qui n'ont pas encore franchi le cap.
L'exécutif maintient donc sa position mais, chez les médecins et scientifiques, on commence à évoquer des restrictions pour les fêtes de Noël. Le professeur Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, a expliqué à plusieurs reprises ces derniers jours qu'il vaudrait mieux se réunir à quatre ou à six plutôt qu'à douze pour les 24 et 25 décembre. Il a également rappelé qu'il serait bien d'éloigner un peu les personnes les plus fragiles et d'ouvrir régulièrement les fenêtres pour aérer la pièce au maximum.
Pour l'heure, le gouvernement ne se risque pas à de telles consignes et maintient le cap, misant sur la vaccination, le respect des gestes barrières et l'existence du pass sanitaire. S'il ne rend pas la vaccination obligatoire, il accentue la pression sur les non-vaccinés, avec une diminution du temps de validité des tests PCR et antigéniques, désormais de 24 heures. Ce tour de vis entamé la semaine dernière pourrait-il être suivi d'un autre avant les fêtes de Noël ? Faut-il craindre dès maintenant limitation des déplacements, couvre-feu ou confinement ? Le ministre de la Santé a fait de nouvelles annonces, notamment pour la fin du mois de décembre. Découvrez les dans le diaporama ci-dessous.
Faut-il s'inquiéter d'Omicron ?
Une première contamination au variant Omicron a été identifié en France, sur l'île de la Réunion. Interrogé par Sud Ouest, Olivier Véran explique : "Tout est mis en oeuvre pour freiner la diffusion de ce variant qui est en train de se diffuser partout dans le monde, avec des mesures d'isolement efficaces, du contact tracing renforcé". Une dizaine de cas sont pour l'heure suspectés et la confirmation doit arriver dans les prochaines heures.
Il faut surtout s'inquiéter de Delta
Pour Olivier Véran, l'inquiétude doit surtout se porter sur le Variant Delta, qui circule en France depuis plusieurs mois maintenant. Auprès du quotidien local, il rappelle que c'est "celui qui nous préoccupe aujourd'hui en France, puisqu'il est majoritaire".
Une situation de plus en plus inquiétante
Olivier Véran profite également de cet entretien avec Sud Ouest pour faire un bilan de la dynamique de l'épidémie, qui "n'est pas bonne". Le taux d'incidence augmente rapidement - il est désormais au-dessus de 300 pour 100 000 habitants au niveau national - ce qui "se traduit par une hausse des hospitalisations".
Rappel des règles
Une nouvelle fois, le ministre de la Santé rappelle auprès des Français les règles à respecter face au rebond des contaminations : "Les gestes barrières doivent être absolument respectés et la vaccination n'est même plus à discuter".
De nouvelles restrictions pour Noël ?
Alors que les contaminations augmentent et que les cas graves sont en hausse, faut-il s'attendre à de nouvelles restrictions avant le 24 décembre ? "Nous avons encore notre destin entre nos mains", explique Olivier Véran à Sud Ouest, le tout "en limitant au maximum les formes graves qui nécessitent une prise en charge". "C'est pourquoi nous insistons sur la vaccination, en première injection comme en rappel, sur les gestes barrières ou encore sur le port du masque". Pour l'heure, "notre stratégie actuelle reste inchangée", conclut le ministre de la Santé.
