TÉMOIGNAGE. J'ai fait 1000 kilomètres pour retrouver mon amour d'été... Et c'était catastrophiqueIllustrationIstock
Quoi de plus romantique qu'un amour d'été ? Justine, 18 ans, a fait 1000 kilomètres pour retrouver l'homme qu'elle avait rencontré en vacances... Et la déception fut énorme. Pour Planet, elle revient sur ce morceau de vie.
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"Summer fling, don't mean a thing", chantaient John Travolta et Olivia Newton-John dans la célèbre comédie musicale. Et pourtant... Quand elle avait 20 ans, Justine passait, comme tous les étés, ses vacances chez sa grand-mère en Espagne, dans une petite ville de la province de Castellón. 

Un jour, pour tuer l'ennui, elle décide de s'inscrire sur une application de rencontres... Et voit son été bouleversé par une histoire d'amour inopinée. Pour  Planet, elle confie son témoignage plein de tendresse, mais aussi de déception. 

"Mes amies, avec qui j’avais pour habitude de passer la plupart de mes étés, étaient déjà rentrées chez elles, en France. Je m’ennuyais à mourir et, pour casser ma routine, j’ai décidé de m’inscrire sur une application de rencontres. Même si je m'occupais en journée, en allant à la plage ou en me promenant avec ma grand-mère, je me sentais très seule le soir venu. Je n’étais pas très friande de ce type d’application à l’époque, car j’étais toujours très gênée à l’idée que quelqu’un que je connaisse me croise dessus. Au beau milieu de la péninsule ibérique, je n’avais pas grand chose à perdre !", raconte-t-elle. 

Amour d'été : "C’était comme si nous nous connaissions depuis toujours, un véritable coup de foudre"

"J’ai commencé à discuter avec des filles, avec des garçons, et j’ai tout de suite accroché avec l’un d’eux, appelons-le Martin", se rappelle Justine. Très vite, le jeune homme l'invite à dîner. Hésitante aux premiers abords, l'étudiante finit par accepter.

"J’étais très stressée à l’idée de rencontrer un inconnu, si bien que j’ai failli annuler à la dernière minute. Alors que je l’attendais, au point de rendez-vous, j’ai appelé une amie qui m’a convaincue de rester", confie-t-elle. Quelle sage décision ! "Quand je l’ai aperçu au loin, je suis tout de suite tombée sous son charme : il était très beau, souriant et avenant", poursuit la vingtenaire. 

Elle nous raconte : "Nous sommes allés dîner, et les heures nous ont paru des secondes : on était très différents, et très bavards, alors nous avions plein de choses à nous raconter. On buvait du vin, riait de tout et de rien, et prévoyait déjà nos prochaines sorties ensemble. C’était comme si nous nous connaissions depuis toujours, un véritable coup de foudre". 

Amour de vacances : "Nous nous sommes promis de nous revoir"

"De son côté, il a passé la soirée à me complimenter sur mes yeux, ma bouche, mes courbes… Je ne m’étais jamais sentie aussi belle, aussi femme, aussi sexy aux yeux de quelqu’un. Et, dans le même temps, nous étions très complices : il s’amusait de ma maladresse, et je me moquais gentiment de ses péripéties", articule Justine. 

"Alors qu'il devait me ramener chez moi, nous nous sommes garés près d'une petite plage de galets, et nous avons fait l'amour dans sa voiture", s'épanche-t-elle. "Nous nous sommes promis de nous revoir", continue-t-elle, alors qu'elle rentrait en France peu de jours après. Les deux tourtereaux ont gardé contact, mais n'ont malheureusement pas pu se revoir avant le départ de Justine... Jusqu'à ce que cette dernière décide d'économiser pour le rejoindre un week-end à Barcelone. 

Amour d'été : "J'avais complètement romanticisé cette histoire"

"Quand je suis rentrée, nous avons beaucoup continué à échanger. Martin me disait qu'il avait hâte de me voir, de me faire découvrir Barcelone où il habitait, qu'il ne voyait que moi... Alors, j'ai décidé d'aller lui rendre visite en octobre. Nous avions tout organisé pour passer un séjour de rêve", raconte Justine, qui se rappelle combien elle était euphorique à l'idée de parcourir 1000 kilomètres par amour et par passion. 

"La désillusion n'a pas tardé à pointer le bout de son nez. Son appartemment était une véritable poubelle, il buvait des bières à neuf heures du matin et, surtout, ne passait que très peu de temps avec moi", déplore Justine.

"En fait, je suis arrivée tard le soir, le premier jour. Alors nous nous sommes endormis dans les bras l'un de l'autre et, le lendemain, il a passé la journée sur son ordinateur. Nous sommes sortis une heure à peine, histoire de boire une canette de soda sur un banc", regrette la jeune femme.

"Alors que nous devions sortir le soir, il a finalement souhaité rester à l'appartemment pour regarder un match de foot, non pas parce qu'il était supporter, mais parce qu'il avait parié de l'argent sur le résultat", souffle-t-elle. Au bout de plusieurs dizaines de minutes, Martin se montre d'un coup plus avenant, plus entreprenant... "J'étais contente qu'il se montre enfin un peu tendre avec moi, nous avons fait l'amour et... Dès que nous avons fini, il s'est jeté sur le canapé pour reprendre son match : en fait, c'était seulement la mi-temps. J'étais très blessée de ce manque d'attention quand on sait que j'avais fait le déplacement, payé mes billets d'avion plusieurs centaines d'euros". 

Au final, Justine et Martin n'avaient, effectivement, rien en commun. "J'avais complètement romanticisé cette histoire, qui avait de quoi faire rêver : je le rencontre en vacances, sous le soleil de l'Espagne, il me disait des mots d'amour... Mais était finalement loin d'être l'homme de mes rêves", s'amuse la jeune femme. "Aujourd'hui, je ressens essentiellement de la tendresse envers Martin : on ne se parle plus du tout, mais je repense à cette jolie histoire qui n'aura duré qu'une soirée et, c'était bien le temps que ça a duré".