Refuges climatiques : pourquoi vous devriez savoir où ils se trouvent dès maintenant

Publié par Pierre-Antoine Martel
le 18/07/2025
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Alors que les vagues de chaleur deviennent plus fréquentes et plus dangereuses, les refuges climatiques s'imposent comme des solutions de survie pour les plus vulnérables. Accessibles gratuitement, ces espaces offrent un espace frais à ceux qui ne bénéficient pas d'équipements climatisés. Voici pourquoi il est crucial de s’y intéresser dès aujourd’hui.

L’été 2025 s’annonce une fois de plus étouffant. Avec des températures ayant déjà dépassé les 40 °C, notamment dans le sud de la France, les vagues de chaleur ne sont plus une exception : elles sont devenues la norme. Face à ce nouveau climat, les gestes simples, comme fermer les volets, boire de l’eau et éviter les sorties pendant les heures les plus chaudes, ne suffisent plus. L’adaptation passe désormais par des dispositifs collectifs comme les refuges climatiques qui permettent de traverser les pics de chaleur sans danger.

Un refuge climatique, c’est quoi exactement ?

Un refuge climatique est un espace public intérieur ou extérieur aménagé pour offrir un abri face à la chaleur extrême. Il peut s’agir d’une bibliothèque, d’un musée, d’un gymnase, ou encore d’un parc ombragé avec des points d’eau. En Catalogne par exemple, où le dispositif est bien en place depuis 2004, on dénombre plus de 227 refuges à Barcelone répartis dans tous les quartiers, avec des températures maintenues à 27 °C et des zones d’accueil spécifiques. Ces lieux sont pensés pour les personnes les plus exposées : personnes âgées, enfants, personnes isolées ou précaires.
Mais attention : tous les espaces frais ne sont pas de véritables refuges climatiques. Pour mériter cette appellation, plusieurs critères doivent être respectés.

Ce qui fait un vrai refuge climatique

Tout d’abord, un refuge climatique toi être accessible gratuitement. Il doit aussi être accessible aux personnes à mobilité réduite, et proche : il ne s’agit pas de devoir traverser la ville pour y parvenir en pleine chaleur.

La température intérieure doit être régulée et ne pas dépasser les 27°C, l’accès à l’eau potable garanti, et l’espace doit être suffisamment confortable : salons, jeux pour enfants et espaces de repos doivent être mis à disposition. Enfin, l’ouverture doit être étendue aux horaires les plus critiques, y compris les soirs, les week-ends et lors des pics d’alerte.

Un autre point crucial : la signalétique. Trop souvent, les habitants ignorent où se trouvent les refuges de leur quartier. Il est urgent que les collectivités diffusent largement ces informations en extérieur tout comme en ligne, sur les sites internet municipaux par exemple. 

Une installation vitale

Les refuges climatiques sont une mesure d’urgence efficace, mais ils ne sauraient remplacer une réflexion globale sur l’aménagement urbain. Leurs limites sont claires : ils ne peuvent fonctionner que s’ils sont bien répartis, correctement entretenus et intégrés dans une politique d’adaptation au changement climatique à long terme.

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Les ONG alertent d’ailleurs : sans une transformation profonde de nos villes (plus d’espaces ombragés, moins de béton, davantage de végétation, de l’eau accessible dans l’espace public) ces refuges ne suffiront pas à protéger durablement les populations. Ils doivent s’inscrire dans une vision plus large : faire de chaque quartier un refuge climatique à part entière.

De même, à plus long terme, nous devons tous participer à la transformation de nos environnements pour qu’ils deviennent, à leur tour, des refuges climatiques durables.

 

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