Pas de TV après 23h, réduction du chauffage : les 10 conséquences qu’un choc pétrolier aurait sur notre quotidien
Depuis maintenant plusieurs semaines, la guerre en Ukraine a provoqué une crise énergétique considérable, avec la flambée des prix du gaz et du pétrole, conséquence directe des sanctions imposées à la Russie et de l’invasion de son pays voisin.
Le choc encaissé par l’économie mondiale est de taille, et devrait durer dans le temps, selon les spécialistes.
Mercredi 9 mars 2022, le prix du baril de pétrole atteignait 130 dollars (117 euros). Pour le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, cette crise globale est même "comparable en intensité, en brutalité, au choc pétrolier de 1973".
Des mesures drastiques
Cette année-là, une crise mondiale de l’énergie débute, suite à l’abandon, d’une part, des accords financiers de Bretton-Woods, et d'autre part, à la guerre du Kippour qui sévit au Moyen-Orient. Les pays de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) déclarent un embargo. En quelques mois, le prix du pétrole passe du simple au quadruple.
Inflation record, baisse de la croissance… Les effets de ce choc se feront sentir jusqu’en 1978, et il sera suivi par un deuxième épisode, en 1979. Des années sombres pour l’économie mondialisée, qui ont eu de sérieuses conséquences sur le pouvoir d’achat des ménages. Et qui ont amené les gouvernements de plusieurs pays Occidentaux à prendre des mesures drastiques.
En France, notamment, de nombreuses décisions sont prises par les autorités de l’époque pour tenter de diminuer les effets de la crise et éviter la pénurie, explique le site Yahoo.
Des mesures qui pourraient bien être à nouveau mises en place dans les prochains mois...
Découvrez dans notre diaporama ces 10 conséquences qu’entraînerait un choc pétrolier sur notre quotidien.
Le baril à 8 euros
Entre octobre 1973 et le janvier 1974, le prix du baril de pétrole a quadruplé, passant de 2,32 $ à 9 $ (8,15 euros). Un scénario qui n’est pas à exclure quand on voit la flambée ininterrompue des prix de l’essence dernièrement.
Pas de TV après 23 heures
En France, pour faire face à la crise de 1973, le Premier ministre Pierre Messmer annonce l’arrêt de tous les programmes télévisés après 23 heures, dans le but de réaliser des économies d’énergie.
Les vitrines des magasins et les monuments éteints la nuit
Dans le même esprit, le gouvernement impose l'extinction des éclairages commerciaux et des monuments publics la nuit.
La vitesse abaissée pour les voitures
La vitesse maximale est également abaissée à 120 km/h sur les autoroutes et à 90 km/h sur les routes nationales.
Le chauffage plafonné
Un peu plus tard, en 1974, un décret prévoit de plafonner le chauffage des habitations, bureaux et écoles à 20 degrés, du 15 octobre au 15 avril.
Lorsqu’un logement est laissé vacant entre 24 heures et 48 heures, la température doit être abaissée à 16 degrés, et à 8 degrés si il est inoccupé pendant plus de 48 heures.
Des écoles fermées
Ce fut le cas en Belgique : pour faire face à la crise de 1973, les autorités locales décident de fermer les écoles le samedi matin, économisant ainsi trajets et électricité aux parents et aux établissements scolaires.
Des journées sans voiture
Dans les Pays-Bas, mais également en Suisse et en Belgique, les voitures sont un temps interdites de circuler le dimanche.