Menace nucléaire : 6 questions sur les comprimés d'iode
En Belgique, mais aussi en France, des particuliers se ruent dans les pharmacies, à la recherche de pastille d'iode. L'objectif : se protéger en cas de catastrophe nucléaire. Distribution, prise du médicament, limitations... Tout ce qu'il faut savoir.

La menace nucléaire plane sur l'Europe. Après son offensive en Ukraine, Vladimir Poutine a rappelé aux occidentaux que son pays disposait d'un arsenal nucléaire aussi bien défensif qu'offensif, mettant en alerte de nombreux Européens. La plus grande centrale nucléaire du continent, celle de Zaporijia, est tombée cette nuit entre les mains de la Russie après avoir été touchée par des frappes. Si les niveaux de radioactivité mesurés restent inchangés, selon les autorités ukrainiennes, cette attaque a augmenté d'encore un cran la peur de certains.

Comprimés d'iode : la situation actuelle justifie-t-elle d'en prendre ?

Comme l'explique Le Figaro, "face à la menace nucléaire du conflit, certains pharmaciens voient affluer des clients en quête d'iode, un comprimé utilisé pour éviter les cancers liés à la radioactivité". Pourquoi ce médicament spécifiquement ? L'iode stable, demandée par ces citoyens, permet d'éviter à l'iode radioactif de se fixer sur la thyroïde. En Belgique, elle peut être obtenue gratuitement dans toutes les pharmacies du pays, rappelle le quotidien, mais les autorités ont prévenu la population : "La situation actuelle en Ukraine ne nécessite pas la prise de comprimés d'iode (...) Ils ne sont pas nécessaires dans ce cas spécifique. Prenez uniquement de l'iode sur recommandation des autorités". 

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L'institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a elle aussi transmis un message en France, expliquant sur son site que ces comprimés "doivent être administrés en situation accidentelle et uniquement sur instruction des autorités, au plus tôt une heure avant l'exposition à la radioactivité et au plus tard dans les 6 à 12 heures qui suivent". Si ces consignes sont claires, peut-on obtenir des comprimés comme on le veut en France ? Sont-ils distribués partout ? Y a-t-il un danger à tenter de s'en procurer ? Découvrez la réponse à ces questions dans le diaporama ci-dessous.

Pourquoi cette ruée sur l’iode ?

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Pourquoi cette ruée sur l’iode ?

La menace nucléaire brandie par Vladimir Poutine a fait souffler un vent de panique sur l’Europe. En Belgique, de nombreux habitants se ruent dans les pharmacies afin d’obtenir des pastilles d’iode. En France, certaines officines constatent aussi une hausse de la demande, mais pourquoi ? En cas de passage d’un nuage nucléaire, ces médicaments limitent les risques sur la santé.

La vente est-elle limitée en France ?

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La vente est-elle limitée en France ?

La vente de ces médicaments est extrêmement limitée en France. Les pharmaciens ne sont autorisés à les distribuer que dans un rayon de 20 kilomètres autour des 19 centrales nucléaires du territoire. Interrogée par Actu.fr, l’Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine (USPO) indique qu’au-delà de ce périmètre, "cela relève de la protection civile". En tout, selon l’ASN (Agence de sûreté nucléaire), 2,2 millions de Français seraient concernés par la distribution de pastilles d’iode. 

Comment en obtenir ?

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Comment en obtenir ?

En plus de cette limitation géographique, l’accès à ces médicaments est très restreint. Joint par Le Figaro, le président de l’USPO explique que "les pharmaciens ont des listes fournies par EDF, avec les noms des citoyens autorisés à en retrier". En tout, 2,2 millions sont actuellement concernées. 

Une distribution est-elle prévue en cas de catastrophe nucléaire ?

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Une distribution est-elle prévue en cas de catastrophe nucléaire ?

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