Loi Rist : ce qu'elle change pour vos consultations chez le médecinIllustrationIstock
Mise en place début avril, la loi Rist fait débat auprès de la communauté médicale. En quoi vous impacte-t-elle ? Qu'est ce qui change pour les patients ? On fait le point.
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La loi Rist est une proposition de loi permettant aux patients d'accéder directement aux infirmiers en pratique avancée (IPA), aux masseurs-kinesitérapeutes, et aux orthophonistes, sans passer par un médecin.

Les comptes-rendus de la séance médicale (diagnostiques et soins réalisés), devront tout de même être envoyés au médecin traitant du patient afin qu’il puisse garder un dossier médical complet.

Un élargissement des compétences

Ce texte de loi propose aussi d'élargir les compétences pour certaines professions paramédicales dans le but de faciliter l’accès aux soins des Français. En effet, les infirmiers pourront directement prescrire des examens complémentaires, des produits de santé, et prendre en charge la prévention et le traitement des plaies. Ceux en pratique avancée pourront peut-être se voir obtenir le droit de primo-prescrire des prestations soumis à ordonnance. Les assistants dentaires, les pédicure-podologues, les orthoprothésistes, et les opticiens-lunetiers verront aussi leurs compétences élargies.

La loi Rist introduit également “un principe de responsabilité collective des professionnels de santé à la permanence des soins, tant en établissement de santé qu’en ville”, comme nous l’indique le site vie-publique.fr.

La prise de parole de François Braun

Le ministre de la Santé François Braun s’est exprimé ce mercredi 10 mai. Pour lui, “nous devons, demain, revoir notre système de santé pour que tous les professionnels de santé - et pas que les médecins - participent mieux à la prise en charge [des patients]”, car en effet “il faut 10 ans pour former un médecin”.

Il nous rappelle que le but de cette loi, initiée par la députée Renaissance Stéphanie Rist, est de « donner plus de temps au médecin pour soigner » alors le manque de médecins français se fait ressentir depuis déjà plusieurs années.

La défiance des syndicats et médecins intérimaires

Moins payés depuis la mise en place de ce texte, les médecins intérimaires s’opposent à celui-ci. Avec un salaire, qui anciennement, pouvait atteindre les 4 000 euros bruts pour une garde de 24 heures, ces médecins doivent aujourd’hui subir un plafonnement de leur salaire de 1 380 euros pour une même garde. 

MG France, le principal syndicat de médecins généralistes de France, a quant à lui dénoncé dans un communiqué un “contournement du parcours de soin en vendant à la découpe certaines missions du médecin traitant”.