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Une histoire d'amour qui lui aura - au moins - coûté sa carrière. Serge Morvan, 61 ans, était jusqu'il y a peu le préfet des Yvelines. En 2019, il a finalement dû démissionner pour "raisons personnelles", dévoile Le Parisien. Il faisait en fait l'objet d'une plainte pour "abus de faiblesse", mais aussi "violence, faux et usage de faux et escroquerie". C'est le conseil de son ancienne maîtresse qui l'a portée. Le sexagénaire devra se présenter au palais de Justice de Versailles le 7 décembre 2020, même s'il ne sera pas soumis à un procès à proprement parler, la sanction étant déjà décidée.
Le détail de l'histoire est rocambolesque, à dire le moins. Entre 2015 et 2018, Serge Morvan entretenait une liaison avec une autre femme que son épouse, toutes deux restées anonymes. S'il n'y a là rien d'illégal en soi, la plainte déposée par l'avocat de l'amante a donné lieu à l'ouverture d'une enquête, menée par l'office centrale de répression contre les violences aux personnes. Ce qu'ont trouvé les enquêteurs s'est avéré… Surprenant.
La plaignante accuse Serge Morvan de manipulation
L'amante de Serge Morvan, qui ignorait visiblement tout de l'adultère dans lequel elle était impliquée, soutient qu'il lui a fait croire à un mariage imminent. Pourtant, l'ancien préfet vivait à l'époque à la préfecture… avec sa réelle épouse. Pour que le mensonge tienne debout, il falsifie alors des documents et produit de faux bans de mariage. La nuit de noce approchant, il est visiblement pris de panique et annule tout au dernier moment, indique Le Parisien. Il raconte alors avoir été promu auprès d'Emmanuel Macron et invoque des raisons de sécurité l'empêchant de se marier dans l'immédiat.
Une rocambolesque histoire "d'amour" : les mensonges continuent
Parce qu'il lui faut fournir les preuves de cette réaffectation soudaine, Serge Morvan falsifie une nouvelle fois des documents, sur la base du Journal officiel. Mais ce n'est visiblement pas le mensonge qui a le plus peiné son amante anonyme, insiste Le Parisien.
Tout au long de leur histoire d'amour, laquelle a pris fin en 2018, l'ancien préfet a été amené à occasionnellement utiliser la carte de paiement de la préfecture ou sa carte bancaire professionnelle pour des dépenses personnelles. Pour sa maîtresse, qui ignorait encore tout, il détourne un peu plus de 10 000 euros. C'est pour cela qu'il est convoqué au palais de Justice.
Le plus difficile à affronter, juge l'ex-maîtresse qui souhaitait avoir un ou des enfants, c'est la procédure de procréation assistée qu'il l'aurait enjointe - dit-elle - à engager. Elle s'est mal déroulée, assure l'ancienne amante qui déclare désormais souffrir de séquelles.
Serge Morvan ne voulait pas voler la collectivité
"La peine proposée devra prendre en considération les circonstances particulières des faits, exclusives du moindre enrichissement personnel et révélatrice d'une bonne foi certaine", défend le conseil de l'ancien préfet, Maître Emmanuel Mercinier, cité par le quotidien régional. Serge Morvan explique en effet avoir remboursé l'intégralité des sommes dépensées.
"En plus au moment des faits, il avance qu'il compensait ces achats privés en payant des choses relevant des dépenses de l'Etat avec son propre argent. De cette façon, il n'éprouvait pas le sentiment de voler la collectivité", indique "une source proche du dossier" contactée par Le Parisien.