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Les faits reprochés à Julie Gayet remontent à 2016. Sa société de production Rouge International est notamment mise en cause.

Affaire Julie Gayet : son nom dans la presse indienne

Julie Gayet fait actuellement parler d’elle en Inde. Le nom de l’actrice et productrice a été cité par le journal The Indian Express dans le cadre du contrat de vente des avions Rafale conclu en 2016, rapporte le Courrier international.

Selon le journal indien, cette année-là, la compagne de François Hollande (alors président en fonction) aurait obtenu, de la part de la de Reliance Entertainment, une entreprise indienne spécialisée dans les médias et le divertissement, le cofinancement du film Tout là-haut de Serge Hazanavicius.

The Indian Express indique que Julie Gayet a bénéficié de ce financement à travers sa société de production Rouge International, deux jours avant que François Hollande arrive à New Delhi pour signer un accord de partenariat avec le Premier ministre indien.

Suite à cette polémique, l’actrice a réagi auprès du Courrier international. Julie Gayet précise notamment que : "Reliance Entertainment n’a jamais investi dans la société Rouge International, ni dans le passé ni dans le présent et il n’y a jamais eu de relations d’affaires entre les deux sociétés."

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Affaire Julie Gayet : soupçon de conflit d’intérêt

En réalité, le problème réside dans le fait que la société Reliance Entertainment appartient au conglomérat du milliardaire Anil Ambani. L’homme d’affaire, proche du président Narendra Modi, possède également une autre filiale, Reliance Defence, qui est partie prenante au contrat signé entre le groupe Dassault et le gouvernement indien.

C'est cette proximité d'intérêts entre Julie Gayet et Anil Ambani, ainsi que celle de ce dernier avec le président Modi que pointe du doigt The Indian Express. Un conflit d'intérêt ne serait pas anodin dans une telle vente. En effet, le coût des 36 avions Rafale acquis par l’armée de l’air indienne est estimée à huit milliards d’euros.

L'accord entre les parties prévoit également que l’avionneur français Dassault s'engage à investir en Inde en contrepartie de cette fructueuse transaction. Mais le contrat officiel signé le 23 septembre 2016 fait de la société Reliance Defense le principal bénéficiaire des quatre milliards d’investissement. Le groupe privé rafle ainsi la mise au groupe aéronautique public indien HAL, initialement prévu, rapporte RFI.

La radio rapporte également qu'une députée au parti du Congrès a accusé le gouvernement de Narendra Modi de "copinage" avec Anil Ambani au détriment du secteur public. Des éléments qui alimentent un peu plus la controverse politique qui agite l’Inde depuis plusieurs semaines