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"Et, sous mes pansements, c'est Frankenstein". Nadine a beau plaisanter, cette Grenobloise de 59 ans a vécu un véritable calvaire il y a quinze jours. En effet, comme l’explique Le Parisien, alors que la femme se baladait dans une forêt qu’elle connaît depuis son enfance, elle a été attaquée férocement par deux chiens de berger dans le village de Chichilianne, en Isère.
"Ils mangeaient des morceaux de ma chair"
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En plein cœur d’une région à loups, Nadine dit s’être "vue mourir". Alors qu’elle se rendait au village pour célébrer l’anniversaire de sa mère, le samedi 13 août, la quinquagénaire explique avoir croisé un mâtin espagnol beige, qui paraissait doux et amical, ainsi qu’un beauceron noir. Sauf que, "sans raison, tout a dégénéré", se souvient-t-elle. Les deux canins lui ont sauté dessus, leurs fers n’étant visiblement pas attachés.
"Entre leurs crocs, je n'étais qu'une poupée de chiffons", assure Nadine, qui est touchée derrière la cuisse gauche et devant le genou droit. Les deux molosses ont arraché des morceaux de sa main et de son dos. "Je me suis vue mourir". Nadine, qui perdait alors beaucoup de sang et souffrait, a trouvé son second souffle grâce à la colère. "J'ai lancé des bouts de bois dérisoires, poussé des cris de Néandertal et même montré les dents", raconte-t-elle au Parisien. Finalement, la promeneuse s’en sortira, en rejoignant une route à quelques centaines de mètres où des automobilistes l’ont pris en charge.
Nadine a vécu un choc qu’elle n’est pas prête d’oublier. Elle a remarqué, en se retournant, les "monstres" renifler et laper le sol. "Ils mangeaient des morceaux de ma chair. Psychologiquement, c'est dur", reconnaît-elle. Aujourd’hui, la femme a toujours du mal à "descendre les escaliers".
Les chiens euthanasiés
Désormais, des panneaux interdisent la randonnée sur le sentier de Chichilianne. "Quatre meutes de loups sont installées à proximité du village, 150 bêtes ont été tuées depuis mai", indique le maire, Yann Souriau. "Il faut comprendre les bergers qui se protègent, les chiens harcelés qui deviennent fous".
Le vice-président de l’association de défense de la faune Aspas, Marc Giraud, relativise. "Ce n'est pas le loup qui a attaqué, attention à ne pas se tromper de procès ! Les gardiens de type patous sont très utiles... à condition d'être bien sélectionnés et bien dressés".
Mais Nadine, elle, ne décolère pas. Et ce malgré le fait que les bêtes qui l’ont agressée seront euthanasiées.
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