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Depuis qu'un incendie a ravagé une partie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, de nombreuses questions se posent au sujet des origines du drame. Les avancées de l'enquête mettent en avant de nouvelles hypothèses...
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Incendie à Notre-Dame : les pompiers appelés très tardivement ?

Plus d’une semaine après l’incendie qui a ravagé la charpente de la cathédrale Notre-Dame de Paris, l’enquête se poursuit. Chaque jour, de nouveaux éléments sont révélés au public. Ce mercredi 24 avril, c’est au tour du Canard Enchaîné de dévoiler l’existence d’inquiétantes failles de sécurités au sein du monument. Arrivée tardive des pompiers, présence de cigarettes sur les toits… voici des détails affolants sur l’incendie de Notre-Dame.

Selon Le Canard, les soldats du feu n’ont été appelés que 35 minutes après les premiers signaux du détecteur de fumée. A 18h16, une alarme a signalé au personnel la présence de fumée dans les combles de la cathédrale, mais ce premier signalement est qualifié de "fausse alerte". En effet, le régisseur et l’agent de sécurité, qui se sont rendus sur les lieux, n’ont rien trouvés puisqu’ils se sont trompés d’endroit. A 18h30, une seconde alarme a retenti. C’est finalement entre 18h40 et 18h50 que les deux agents ont localisé les flammes à la base de la flèche.

Aujourd’hui, le personnel, envoyé pour la localisation du feu, accuse le PC sécurité (de la société Elitys) d’avoir fourni des informations erronées, rapporte Le Point. L’entreprise, contactée par Le Canard, dément ces accusations.

Incendie à Notre-Dame : Les ouvriers fumaient sur le toit

Malgré l’interdiction formelle de fumer sur les échafaudages, plusieurs ouvriers ont avoué aux enquêteurs qu’il leur arrivait de le faire sur les toits de la cathédrale. Depuis les débuts de l’enquête, les policiers ont déjà trouvé sept mégots de cigarette sur les lieux.

L’entreprise Europe Échafaudage (filiale du groupe Le Bras Frère), chargée de rénover la charpente autour de la flèche de la cathédrale a dit "regretter" ces actes, mais refuse que ses employés soient vus comme l’une des causes de l’incendie.

"Effectivement, il y a des compagnons qui, de temps en temps, se sont affranchis de cette interdiction" a affirmé Marc Eskenazi, porte-parole de l’entreprise à l’AFP.

Toutefois, "en aucun cas un mégot mal éteint ne peut être à l'origine de l'incendie de Notre-Dame de Paris" a-t-il poursuivi.

Incendie à Notre-Dame : Les cloches électrifiées

La fameuse flèche, emportée par les flammes était le foyer de l’incendie. Il s’avère que cet endroit comportait trois cloches, en plus des trois reliques sacrées qui y étaient conservées. Ces cloches sont restées hors service pendant longtemps mais ont été électrifiées suite à des rénovations en 2012, de telle sorte à pouvoir être utilisées de façon automatisées, explique Le Figaro.

Cet électrification devait être provisoire, mais les cloches fonctionnaient encore de cette façon le jour du drame, indique Le Canard. Elles ont même retenties à 18h04, soit douze minutes avant que la première alerte ne soit lancée par le détecteur de fumée.

"Rien ne permet d'affirmer que l'alimentation électrique de ces carillons a connu un court-jus à 18h04, mais cette hypothèse est prise au sérieux par des experts de la cathédrale", a déclaré Benjamin Mouton, l’architecte en chef des Monuments historiques cité par Le Canard Enchaîné.

Pour l’instant, les enquêteurs privilégient la piste du court-circuit à cause de la présence des moteurs des ascenseurs des échafaudages et les boîtiers nécessaires aux travaux. Seulement, les éléments mis en cause se situaient loin du départ de feu.

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