Guerre en Ukraine : les mesures inédites du gouvernement face à la crise

Publié par Eléonore Bounhiol
le 16/03/2022
french prime minister jean castex, wearing a face mask, leaves after the weekly cabinet meeting at the elysee palace in paris, on september 16, 2020 (photo by ludovic marin   afp)
AFP
Depuis plusieurs jours, la guerre en Ukraine sévit aux frontières de l'Europe, et entraîne des conséquences désastreuses pour l’économie mondiale… Et pour le portefeuille des Français. Face à cette crise d’ampleur, le Premier ministre Jean Castex s’apprête, mercredi 16 mars 2022, à annoncer des mesures inédites.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février dernier a provoqué un véritable raz-de-marée économique dans le monde entier, et plus particulièrement en Europe.

Flambée des prix du pétrole, du gaz et de l’alimentation… L’inflation atteint, ces derniers jours, des sommets inégalés depuis plusieurs années. Et il semblerait que la crise soit partie pour durer dans le temps. La Banque de France a dernièrement revu ses prévisions à la baisse, face au “scénario catastrophe” qui se profile, si le conflit venait à durer. On parle même d’un “choc pétrolier” dont l’ampleur serait comparable à celui de 1973.

Depuis plusieurs semaines, les ménages font donc face à de nombreuses difficultés côté budget. Les entreprises des secteurs de l’automobile, de l’aéronautique de l’agroalimentaire, fortement impactées par cette crise, craignent elles aussi de payer le prix fort.

Pas de "quoi qu'il en coûte" ?

Le Premier ministre Jean Castex s’apprête donc à annoncer, mercredi 16 mars 2022, une série de mesures inédites, pour aider particuliers et entreprises touchés par ce conflit.

Depuis le début de la guerre, l’Elysée, Matignon et le ministère de l’Economie réfléchissent, dans l’ombre, à diverses solutions pour affronter cette crise sans précédent, précise Le Parisien.

Avec, toutefois, une posture qui se veut “rassurante”. Alors que les Français vivent depuis plus de deux ans avec la pandémie de Covid-19, une autre crise, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a rappelé cette semaine qu’il ne s’agissait pas, à propos de la situation en Ukraine, de faire du "quoi qu’il en coûte".

Pour les autorités, l’impact de la crise géopolitique n’est pas de la même ampleur que la crise sanitaire liée au Covid.

Pourtant, difficile d’être optimiste face à un baril de pétrole toujours plus cher, et à des prévisions toujours plus sombres.

Des aides pour les plus impactés

Pour aider les Français à retrouver du pouvoir d’achat en ces temps difficiles, et éviter la faillite de nombreuses entreprises, le gouvernement va donc mettre en place un “plan de résilience” exceptionnel dans les prochains jours, chiffré à plusieurs milliards d’euros.

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Il s’adresse aux Français et aux entreprises les plus impactés, précise Le Parisien. On vous dévoile dans notre diaporama le détail de ces mesures qui devraient être annoncées cet après-midi par le Premier ministre Jean Castex.

Le retour du chômage partiel

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close up on a french payroll with social contributions and income tax deduction, mandatory in france since january
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C’était une des mesures phares du gouvernement pendant la crise sanitaire liée au Covid. Le chômage partiel pourrait faire son grand retour, notamment l’APLD (activité partielle de longue durée) dans les entreprises les plus impactées par la crise, selon Le Parisien

Le rallongement de prêts garantis par l’État (PGE)

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paris, france - june 23, 2020  general view of the colbert building, seat of the ministry of the economy and finance on the banks of the seine river, seen from the bercy bridge
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Pour faire face au choc économique lié à la crise du coronavirus, le Gouvernement avait mis en place ce dispositif exceptionnel de garanties, qui permettait de soutenir le financement bancaire des entreprises, à hauteur de 300 milliards d'euros, précise le site du ministère de l’Economie. Ces prêts pourraient être prolongés face à la crise liée au conflit russo-ukrainien. 

La remise de 15 centimes d'euros par litre de carburant : un début ?

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close up hand holding green gasoline fuel nozzle and being fill gas tank of black car in gas station concept of global fossil fuel consumption replace by alternative energy in near the near future
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Annoncée la semaine dernière par le Premier ministre Jean Castex, la remise de 15 centimes d’euros par litre de carburant aux particuliers sera effective au 1er avril.

Le Premier ministre devrait détailler le fonctionnement de cette prime cet après-midi. Il n’est pas exclu que le gouvernement annonce d’autres aides pour augmenter le pouvoir d’achat des ménages.

Des aides directes pour les entreprises

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business signing a contract buy - sell house
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Lors d’une conférence de presse mardi 15 mars 2022, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a indiqué que l’exécutif était prêt à aider directement les entreprises qui consomment beaucoup d’énergie, et qui sont donc très impactées par la crise. 

Report des cotisations sociales et des charges (loyers, salaires…), remise d’impôts, Fonds de solidarité… Ces mesures, adoptées pour sauver de nombreuses entreprises de la pandémie, pourraient donc être appliquées aux firmes souffrant de la crise russo-ukrainienne. 

Des prêts à taux réduit

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En plus des prêts garantis par l’Etat (PGE), l’exécutif devrait également mettre en place des prêts à taux réduit, à destination des entreprises françaises “les plus touchées par la flambée des prix du gaz, et qui sont exposées à la concurrence internationale ou au marché russe", a par ailleurs précisé le ministre de l’Economie.

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Un plan d'envergure pour diversifier nos sources d’énergie

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the energy relationship between russia and the european union europe has become so dependent on russia for gas
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Enfin, le gouvernement devrait annoncer un vaste plan, à long terme, pour diversifier les sources d'énergie de l’Hexagone, afin de réduire notre dépendance envers le gaz et le charbon russes.

“Il faudra pour cela accélérer les investissements, diversifier les sources d'énergie et d'approvisionnement et accroître les stocks”, a précisé Bruno Le Maire. Des investissements qui pourraient être financés par des prêts “très bon marché”, via le fonds de relance européen. 

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