Guerre en Ukraine : la télévision russe simule une attaque nucléaire contre Paris, Berlin et LondresIstock
Depuis plus de deux mois, le conflit qui sévit en Ukraine nourrit toutes les angoisses. On parle d'une troisième guerre mondiale imminente, et de la menace nucléaire qui plane sur l'Europe. Et si pour l'instant, les autorités occidentales se veulent rassurantes, la Russie, elle, semble vouloir jouer avec le feu. Pour preuve, la diffusion récente, sur une chaîne de télévision russe, d'une vidéo montrant Paris, Berlin et Londres à portée de tir d'un missile nucléaire redoutable : “Satan 2”.

Les images sont glaçantes. Alors que la Russie continue son offensive en Ukraine, et qu’on s’inquiète dans le monde entier de l’escalade du conflit, un média pro-Poutine n’y est pas allé de main morte ce week-end, en diffusant une vidéo simulant des attaques nucléaires contre trois grandes villes européennes.

La semaine dernière, la Russie avertissait déjà du danger “réel” que la guerre en Ukraine ne dégénère en conflit mondial. Il n’en fallait pas plus aux médias russes pour bomber le torse et alimenter les débats les plus alarmistes. 

Sur la chaîne Rossiya-1, une carte interactive a ainsi été diffusée jeudi 28 avril. Elle montre les villes de Paris, Berlin et Londres, directement visées depuis la Russie par le redoutable missile nucléaire Sarmat, surnommé “Satan 2”. Ses ogives pourraient atteindre la capitale allemande en seulement 106 secondes depuis Kaliningrad. Paris et Londres, elles, ne sont qu’à 200 secondes. 

Provocation, bluff ou réalisme ?

« Un Sarmat et le Royaume-Uni n’existe plus », précise même un expert sur le plateau de la chaîne, relaie Sud Ouest. La veille, la directrice de Russia Today affirmait quant à elle : « soit nous perdons en Ukraine, soit la troisième guerre mondiale commence ».

Ces déclarations qui hérissent le poil sont à prendre avec des pincettes, selon les experts. Tout d’abord, le missile en question, Sarmat, serait encore en phase de test. Et  ces “menaces” sont avant tout stratégiques, dans un contexte de dissuasion nucléaire, l’une des “armes” de Poutine pour intimider ses adversaires et renverser le rapport de forces.

Cette surenchère ne serait donc qu’une réponse face à l’aide de plus en plus soutenue apportée par l’Occident à l’Ukraine assiégée. 

Inutile, donc, de s'inquiéter pour autant, et de prendre ces simulations d'attaque nucléaire au sérieux.