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Après le lourd impact financier du Covid-19, le groupe EDF élabore un plan d'économies. Baptisé "plan mimosa", ce projet aura pour objectif de combler une perte s'élevant entre 2 et 3 milliards d'euros. Selon les information du quotidien Le Monde, les détails de ce plan de relance seront donnés fin juillet. Toutefois, quelques mesures sont déjà évoquées : cessions d'actifs importants, gel des embauches et des investissements… Un responsable d'une filiale importante confie que la direction les a également sommé de présenter de nouveaux budgets, revus à la baisse : "On nous a demandé de faire remonter toutes les possibilités d'économies", confirme-t-il.
Plan mimosa : aucun grand projet ne sera abandonné
Jean-Bernard Lévy, PDG du plus grand producteur d'électricité d'Europe, est formel : les réductions budgétaires se feront sur ce qui n'est pas indispensable. Les grands projets, eux, sont maintenus. "Tout en réduisant certaines dépenses, nous n'abandonnons aucun de nos grands projets. Nous ne renoncerons à rien d'essentiel, mais, dans quelques cas, nous retarderons certaines dépenses, nous étudierons certains actifs du groupe si c'est nécessaire, et nous serons très attentifs à ce qui n'est pas immédiatement indispensable", déclare-t-il.
Parmi ces grands projets, on trouve la prolongation de la durée de vie des réacteurs nucléaires, la construction de réacteurs pressurisés européens dans la Manche et en Angleterre, l'investissement dans les énergies renouvelables… Si les domaines du nucléaire et des énergies renouvelables semblent intouchables, sur quoi seront faites les économies ? Le quotidien évoque, par exemple, la cession d'Edison, filiale italienne d'EDF, ou encore celle des parts du distributeur Enedis à la Caisse des dépôts. L'entreprise était déjà endettée de 41 milliards d'euros fin 2019, son bilan pourrait s'alourdir jusqu'à 50 milliards d'euros d'ici 2022 si rien n'est fait.
Plan mimosa : une baisse de la consommation d'électricité durant le confinement
Le 17 mars 2020, la France entière est confinée. Premier impact pour le groupe EDF : une baisse de 15 à 20% de la consommation d'électricité, ce qui signifie une perte de 250 millions d'euros au premier trimestre. Cette diminution s'explique notamment par la fermeture des entreprises et infrastructures. Seconde conséquence, un report des interventions sur les réacteurs nucléaires. Un report qui desservira fortement les revenus de l'entreprise d'ici 2022. Depuis deux ans, le producteur d'électricité perd 100 000 clients par mois. Sur une pente glissante, l'entreprise compte sur le plan mimosa pour limiter la casse.
Plan mimosa : les prochaines années seront difficiles pour EDF
Le plan mimosa est d'autant plus nécessaire que les prochaines années, jusqu'à 2022, sont très importantes pour le groupe EDF. D'après Le Monde, l'entreprise s'apprête à accueillir de nombreuses visites nécessaires à l'accomplissement de ses projets. De grands investissements sont prévus : il est donc urgent de combler la perte de plusieurs milliards d'euros. L'agence de notation S&P a dégradé la note d'EDF fin juin. Elle juge que son Ebitda (bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements) sera inférieur de cinq à six milliards à ce qui était prévu pour les années 2020-2022. En 2016 déjà, le producteur d'électricité se serrait la ceinture : au moment de sa recapitalisation par l'État, il économisait un milliard d'euros et cède dix milliards d'euros actifs.