Coronavirus : pourquoi vous ne devriez pas attendre le 11 mai pour porter un masqueIllustrationIstock
"Aux masques citoyens !" L'académie de médecine lance un appel aux Français. Elle leur demande de porter un masque sans attendre.

"Attendre la date du 11 mai (…) c’est accorder trois semaines de répit au SARS-CoV-2." Cette déclaration de l’Académie nationale de médecine est faite pour interpeller les Français. Alors que la pandémie de Covid-19 est présente partout dans le monde et ne cesse de faire des victimes en France comme ailleurs, l’institution appelle les citoyens à porter un masque, sans plus attendre. Il ne serait pas prudent selon elle d’attendre la date du déconfinement, prévue le 11 mai prochain. Dans un communiqué titré "Aux masques citoyens !" et publié ce mardi 22 avril, elle insiste sur ce moyen de protection.

[node:covid-19-france]

"Le port du masque anti-projections doit être généralisé dans l’espace public"

L’académie estime qu’"en l’absence de vaccin et de médicament efficace contre le SARS-CoV-2, le seul moyen de lutte consiste à empêcher la transmission du virus de personne à personne". D’autant que les mesures de distanciation préconisées à cette fin sont "souvent mises en défaut dans les espaces restreints", notamment dans les ascenseurs, les transports en commun ou encore les magasins.

"Pour être efficace, le port du masque anti-projections doit être généralisé dans l’espace public. Cette mesure ne peut avoir un impact épidémiologique sur la circulation du virus que si tout individu s’astreint à l’appliquer dès qu’il sort de son domicile", détaille l’Académie nationale de médecine.

Elle recommande d’ailleurs le port à l’ensemble de la population, même ceux étant en bonne santé. L’institution rappelle en effet que chaque individu peut être "potentiellement porteur du virus et contagieux". Elle ajoute que "subordonner cette obligation à la fourniture gratuite de masques par l’État, c’est conforter la population dans une situation d’assistance et de déresponsabilisation".

Selon elle, attendre le 11 mai "c’est accepter plusieurs milliers de nouvelles infections, donc plusieurs centaines d’hospitalisations et plusieurs dizaines de morts supplémentaires ".