Confinement jusqu'en juin, vacances d'été écourtées... Les scénarios les plus redoutés par les FrançaisIstock
Après un début printemps marqué du sceau de l'isolement, d'aucuns commencent déjà penser aux vacances d'été. Et à s'inquiéter. Mais y a-t-il vraiment matière à ronger son frein ?
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"On ne part pas en vacances pendant la période de confinement", a sèchement rappelé le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner. Sur le plateau de LCI, le premier flic de France rappelait d'ailleurs avoir demandé "aux préfets des zones touristiques de vérifier le niveau de location et d'occupation des Airbnb et autres offres locatives" de sorte à s'assurer que tout un chacun respecte les consignes édictées par le gouvernement. "On doit absolument rester confinés et je demande vraiment à celles et ceux qui envisageaient de se déplacer pendant les vacances de se rendre compte qu'à la fois ils s'exposent et exposent leurs proches, mais aussi les territoires", a rappelé l'ancien socialiste.

C'est que, en matière de vacances, les Françaises et les Français semblent se poser de nombreuses questions depuis les débuts du confinement. Tant et si bien, rappelle L'Internaute, que certains se sont demandés si les traditionnels congés de printemps et d'étés seront bel et bien maintenus. Fort heureusement pour celles et ceux que ces scénarios pouvaient stresser, le gouvernement a fini par trancher dans le vif du sujet et clarifier sa position.

Les vacances d'été seront-elles écourtées ?

"Le but est de ne pas toucher aux vacances", expliquait Jean-Michel Blanquer aux journalistes du Parisien, à la fin du mois de mars 2020, dont les informations sont reprises par la branche étudiante du Figaro. Et pourtant, il n'était pas exclu à ce moment-là de revoir le déroulé des congés scolaires de cet été. Pour les élèves les plus en difficultés, par exemple, le ministre envisage des "modules gratuits" visant à permettre une remise à niveau en amont de la rentrée des classes de septembre.

Les lycéens actuellement en terminale pourraient aussi faire face à un raccourcissement léger de leur période de congés. Cela serait mécaniquement le cas si le baccalauréat devait être repoussé, scénario visiblement plausible à l'instant T. Depuis, cependant, le ministre a multiplié les apparitions publiques.

Que se passera-t-il pour les vacances de printemps ?

"Il faut que les vacances soient les vacances, même si on doit rester à la maison. Les vacances d printemps seront maintenues, ce qui signifie que les professeurs ne donneront pas de travail supplémentaire, et qu'ils ne seront pas au travail", a fait savoir le ministre sur les ondes d'Europe 1, le lundi 30 mars 2020, s'adressant autant aux instituteurs et aux institutrices qu'aux élèves.

Dans l'immédiat, Jean-Michel Blanquer espère toujours un retour aux classes à compter du 4 mai. "Mais tout dépend de l'évolution de l'épidémie, de ce que disent les autorités de santé", a-t-il tout de même nuancé. Il a aussi dit qu'il envisageait la possibilité que les vacances d'été ne soient pas touchés, espérant un retour à la normal d'ici là.

Les Français doivent-ils craindre un confinement jusqu'en juin ?

Dans l'immédiat, la fin du confinement décidé par Emmanuel Macron est prévue pour le 15 avril 2020. Il n'est cependant pas impossible qu'il soit repoussé, puisqu'il l'a déjà été une première fois.

En Grande-Bretagne, le gouvernement a d'ores et déjà opté pour un confinement de longue durée. En tout et pour tout, nos cousins anglais prévoient une période d'au moins six mois avant de renouer avec une vie plus normale, rapporte France 24. "Nous pourrons, espérons-le, progressivement adapter certaines mesures de distanciation sociale et progressivement retourner à la normale" a fait savoir Jenny Harries, cheffe adjointe des autorités sanitaires britanniques.

"Je ne peux pas faire de prédiction précise mais je pense que tout le monde doit se préparer à une longue période durant laquelle ces mesures resteront en place", a insisté Michael Gove, membre du gouvernement anglais, sur la BBC. S'il n'a pas voulu donner de date précise, l'épidémiologiste Neil Ferguson, qui conseille l'exécutif anglais, évoque la "fin mai", dans ses projections les plus optimistes. Et lui d'envisager le début du mois de juin...