©GettyIstock
L'Arabie saoudite a levé ce mardi l'interdiction de conduire pour les femmes. Cependant, ces dernières restent sujettes à de nombreuses interdictions dans le pays et dans d'autres Etats à travers le monde. 
Sommaire

En Somalie, les femmes ne peuvent pas porter de soutien-gorge

© getty

Vous ne rêvez pas : le port du soutien-gorge est strictement interdit en Somalie. La loi, entrée en vigueur en 2009, prévoit de pouvoir faire fouetter celles qui enfreindraient la règle. Les shebabs somaliens, à l'origine de l'interdiction, estiment que le soutien gorge accentue les formes féminines et par conséquent suscite le désir.

"Les islamistes disent que la poitrine d'une femme doit être ferme naturellement, ou bien plate", a expliqué la mère d'une jeune fille punie pour ne pas avoir respecté l'interdiction. Les radicaux qui contrôlent la majeur partie du pays ont décrété que le sous-vêtement étaient "anti-islamique", "impur" et "offensant". Pour s'assurer du respect de la loi, les policiers n'hésitent pas à demander aux femmes de faire bouger leur poitrine lors des contrôles.

En Lybie, une femme ne peut plus voyager seule

Depuis le début de l'année 2017, les femmes libyennes de moins de 60 ans ne peuvent plus voyager seules à l'étranger. Elles doivent obligatoirement être accompagnées de leur père, frère ou fils. La mesure est largement décriée par les Libyens. Jusque là, le seul pays usant de ce type de loi était... l'Arabie saoudite.

Le chef militaire à l'origine de l'interdiction l'a justifiée en expliquant qu'il était nécessaire de surveiller le mouvement de certaines femmes libyennes qui pouvaient être en contact avec des services de renseignements étrangers. Cependant, quelques semaines après l'entrée en vigueur de la loi, les autorités ont décidé de suspendre temporairement l'interdiction. Celle-ci n'est pas encore levée officiellement. 

456 professions sont interdites aux femmes en Russie

© Istock

En 2017, 456 professions sont toujours interdites aux femmes en Russie, les autorités estimant qu'elles sont trop "pénibles", "dangereuses" ou "nocives". Ces interdictions ont été instaurées sous les régime communiste en 1974. Elles ont ensuite été confirmées par une loi datant de l'an 2000. Des dérogations sont néanmois parfois attribuées lorsque l'employeur justifie des conditions de travail parfaitement "adaptées" aux femmes.

En janvier 2017, la Russie a voté une loi pour "dépénaliser" les violences domestiques. Le texte prévoit de ne plus considérer comme un délit pénal, passible de deux ans d'emprisonnement, des actes de violence n'ayant pas entraîné d'hospitalisation. 

Au Yémen, les femmes ne peuvent pas témoigner devant la justice au même titre que les hommes

© Istock

Au Yémen, les femmes ne sont pas considérées comme des témoins à part entière devant la justice. En effet, leur témoignage ne peut être entendu que si celui-ci est appuyé par le témoignage d'un homme. Par ailleurs, les femme ne peuvent pas témoigner en cas d'adultère, de vol, de diffamation ou de sodomie.

De plus, celles-ci n'ont pas le droit de quitter leur domicile sans l'autorisation de leur mari. Elles ne peuvent le faire qu'en cas d'extrême nécéssité. Par exemple, accompagner leur enfant malade à l'hôpital leur est autorisé. Comme l'a relevé Marie-Claire, le Yémen a été elu à plusieurs reprises, le pays le plus discrimant à l'égard des femmes. 

L'Arabie saoudite et ses dizaines d'interdictions

© Istock

Si l'Arabie saoudite a levé ce mardi l'interdiction aux femmes de conduire, de nombreuses lois bafouant les droits des femmes demeurent. Comme le rappelle Le Courrier International, les femmes n'ont pas le droit de “se marier, divorcer, ouvrir un compte bancaire, trouver un emploi ou être opérées sans l’accord de leurs tuteurs masculins”. Ces derniers peuvent être "si le père est mort ou absent, le mari, un parent de sexe masculin, un frère, ou même, parfois, un fils”.

Il est également strictement interdit aux femmes de se rendre dans la rue sans abaya ni de se mêler aux hommes dans l'espace public, sauf dans les hôpitaux et les banques. De plus, comme au Yémen, les femmes sont considérés comme des demi-temoins devant la justice et des demi-parts dans les questions d'héritage. 

En Irlande, les femmes n'ont pas le droit d'avorter

© getty

L'avortement est totalement illégal en Irlande même en cas de viol. Les femmes ne peuvent avorter que si garder l'enfant représente un danger pour la mère. Dans ce pays de forte tradition catholique, l'avortement est encadré par la constitution. Celle-ci spécifie : "L’Etat reconnait le droit à la vie du fœtus et, au regard du droit égal à la vie de la mère, garantit, de par ses lois, de respecter et, autant que possible, de défendre ce droit".

En 2010, on a estimé que seuls 4,5 avortements pour 1000 femmes âgées de 15 à 44 ans avaient pratiqués dans le pays. Comme l'a indiqué Le Monde, l'Irlande organisera un réferendum sur l'avortement en mai ou juin 2018. En Europe, quatre autre pays interdisent ou limitent l'avortement. Il s'agit de la Pologne, Andorre, Chypre et Malte.