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Les pirates informatiques disposent de plus en plus de moyens de s'introduire chez vous. Ils pourraient désormais s'en prendre à des objets insoupçonnés tels que votre chauffe-eau.

Piratage de chauffe-eau : les futures cyber-attaques

Les objets connectés prennent une place toujours plus importante dans les logements. Bientôt chauffe-eau, climatiseurs ou encore chauffages connectés seront présents dans de nombreuses maisons. Ce sont autant de nouvelles cibles potentielles pour les pirates informatiques. Mais pourquoi pirater de tels objets ?

Ces appareils électriques connectés à Internet sont encore rares dans les habitations mais ils ne sont cependant pas sans danger. Comme le rapporte le site Radins.com, des chercheurs américains de l’université de Princeton ont réalisé une étude sur la sécurité des réseaux électriques.

Dans ce domaine, il est naturel de penser d’abord à la sûreté des points de production électrique. Cependant, un scénario catastrophe a été imaginé dans lequel les pirates porteraient leurs attaques sur des appareils domestiques connectés alimentés par cette énergie.

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Piratage de chauffe-eau : une étude sonne l’alarme

Les conclusions de l’étude sont inquiétantes. Selon les calculs des chercheurs, si des pirates informatiques prenaient le contrôle de 42 000 chauffe-eau électriques connectés, ils pourraient couper 86% du réseau électrique polonais.

D’après d’autres estimations, une augmentation brutale de 1% de la demande suffirait à provoquer une panne de courant sur une zone de 38 millions d'habitants. C’est bien là le nerf de la guerre, pour les hackers. Les appareils connectés peuvent leur permettre de pénétrer dans les réseaux électriques des habitations et ainsi de provoquer des hausses subites et artificielles de la consommation énergétique.

Des manœuvres qui auraient pour conséquence des coupures d’électricité massive à l’échelle d’un pays entier. Pour les pirates qui auraient recours à ces pratiques l'objectif n'est pas de vous escroquer ou de vous soutirer de l'argent.

Néanmoins, c'est un moyen pour des groupes de hackers mal intentionnés de faire pression sur des Etats afin de faire valoir leurs revendications. Reste à savoir si cette étude sensibilisera les fabricants d’objets connectés pour mettre en oeuvre les réponses sécuritaires appropriées.