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Après avoir lancé une première expérimentation de voitures radars en Normandie en 2018, l'Etat a décidé de la reconduire dans de nouvelles régions dès janvier 2020. Au total, il y aura 60 véhicules de plus en circulation.

Attention vous êtes flashés ! Après la mise en place des radars tourelles supposément plus efficaces et plus difficiles à détériorer, c’est au tour des voitures radars d’être déployées rapporte le magazine Capital. Déjà présents depuis le printemps 2018 en Normandie, ces véhicules banalisés feront également leur apparition dans quelques mois en Bretagne, dans les Pays de la Loire et en région Centre Val de Loire.

Les noms des entreprises privées qui seront chargées de conduire ces véhicules n'est pas encore connu. Pour cela, il faudra attendre un nouvel appel d’offre, dont la date de mise en place n'a pas encore été communiquée.

En revanche, le nombre d'automobiles qui seront utilisées a quant à lui été dévoilé. Une nouvelle flotte de 60 véhicules va être introduite, dont 21 en Centre Val-de-Loire,19 en Bretagne et 20 dans les Pays de la Loire précise La Nouvelle République.

Voitures radars : Un coût plus élevé que pour le premier test

Le coût de chaque voiture est estimé à 126 000 euros par an pour cette nouvelle phase d'expérimation, contre 118 000 euros pour celle conduite en Normandie.

La Sécurité routière précise d'ailleurs que les entreprises choisies ne seront "pas rétribuées au nombre d'infractions enregistrées" mais "au nombre de km de contrôle effectués" et assure qu'elles ne pourront "ni accéder aux clichés de verbalisation, ni connaître le nombre d'infractions constatées" par leurs véhicules. Les trajets réalisés et les plages horaires de contrôle sont fixés par les services de l’État.

Voitures radars : Une efficacité remise en question

Si la Sécurité routière vante une première "expérimentation réussie" dans son communiqué de presse, l’efficacité de ces voitures radars est remise en cause. Jugées pas assez rentables, elles ne rempliraient pas leur mission : lutter contre la hausse des excès de vitesse.

Pour autant, elles auraient généré pas moins de 12 000 messages d’infraction depuis leur mise en service en 2018, dont 6 800 seulement pour le mois d’avril. "Des conducteurs ont été sanctionnés injustement. Ces problèmes sont résolus et le système actuel permet de garantir que personne ne sera verbalisé à tort" explique la Sécurité routière au Parisien.

Le bilan est quant à lui difficile à évaluer. En effet, le préfet de la Manche dénombre fait état de moins de 10 infractions par jour au niveau départemental sur le premier trimestre quand la sécurité routière elle parle de 133 infractions par jour, mais au niveau régional.  

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