Après le rejet hier de la motion de censure émise par la gauche contre le gouvernement Barnier, la hausse des impôts annoncée est inéluctable. Le procès en appel de la conductrice qui conduisait le car percuté...
Philippe Schnee, 30 ans, est auteur et rédacteur à Strasbourg. Il s'est retrouvé dans une situation qui aurait pu lui coûter très cher à cause d'une arnaque méticuleusement élaborée. Tout commence il y a quelques années, alors qu'un numéro inconnu essaie de le joindre sur son smartphone. Philippe répond instantanément : "Bonjour, vous êtes bien Philippe Schnee ?" "Oui c'est bien moi". Au téléphone, la voix d'un homme serein, qui s'adresse à sa cible en lui indiquant des informations personnelles : nom, prénom, date de naissance, adresse et se présente comme un prestataire mandaté par sa banque, censé réaliser une mise à jour de ses informations personnelles.
Un arnaqueur professionnel qui ne laisse rien passer
Avec toutes les informations qu'énumère l'arnaqueur au téléphone, Philippe se sent immédiatement rassuré : "ce qui était surprenant, c'est que je ne me suis pas du tout méfié, il connaissait vraiment beaucoup de détails à mon sujet". L'appel se poursuit et les minutes défilent. L'homme au téléphone commence progressivement à demander à notre trentenaire des informations un petit peu plus personnelles, comme le numéro de sécurité sociale, que Philippe lui donnera sans hésiter.
De plus, l'escroc ne laisse rien passer et monopolise l'attention, de manière à ce que Philippe puisse à peine intervenir sur ce qui est en train de se passer. Mais cet entretien téléphonique va basculer, alors que l'homme mal intentionné va lui demander ses numéros de carte bancaire. À ce moment-là, Philippe va commencer à se poser des questions.
"Et du coup, c'est quoi le code ? "
En plein dialogue, l'homme au bout du fil passe aux choses sérieuses : "il faut que je vois avec vous votre carte bancaire". La discussion se poursuit : "et du coup, le code, c'est quoi ?" exprime le faux conseiller. "Il était tellement sérieux dans cet appel, m'avait donné de nombreuses circonvolutions chiffrées et la confiance gagnée, je lui ai donné le premier chiffre de ma carte, et là, j'ai eu un bug. Mon cerveau s'est mis à mouliner, je l'entends dire, "oui?", et là, je comprends que j'étais en train de me faire avoir. Immédiatement, j'ai le geste de raccrocher sans dire le moindre mot". Mais l'escroc va tenter de le joindre par tous les moyens.
"J'en suis quitte pour une belle frayeur"
À peine raccroché, l'homme tente de le rappeler, dans un premier temps avec le même numéro. Philippe Schnee laissant les multiples appels défiler, reçoit un énième coup de téléphone, cette fois-ci avec un autre numéro. Il s'agissait, encore et toujours, de l'escroc. L'histoire s'arrête ici : "j'en suis quitte pour une belle frayeur" commente Philippe. Mais comment l'arnaqueur a-t-il pu connaître toutes ces informations sur notre interviewé ?
Philippe en est persuadé, les réseaux sociaux ont eu leur part de responsabilité et ont permis de récupérer certaines informations personnelles à son sujet : "les réseaux sociaux sont un formidable outil pour avertir du monde concernant des arnaques, mais ils sont aussi utilisés par les escrocs eux-mêmes" alerte Philippe. Tout est bien qui finit bien pour le trentenaire, mais tout le monde n'a pas nécessairement cette chance. Il y a quelques jours, nous nous étions entretenus avec Aline Goujon, qui avait perdu 1000 euros pendant ses vacances à l'autre bout du monde, cette fois-ci à cause d'une arnaque par e-mail.