Plus de 2000 bouteilles de “Sniper 1000” ont été saisies par les autorités depuis le début de l’année alors que sa commercialisation est interdite en France depuis 10 ans.
Aline Goujon, 31 ans, vit dans la ville de Sarreguemines dans le Grand-Est où elle exerce le métier de référente dans une maison départementale des personnes handicapées. Entre fin novembre et mi-décembre 2018, elle part en vacances avec sa femme sur l’île de la Réunion. Au préalable, Aline commande ses cadeaux de Noël, de manière à ce qu’ils puissent arriver chez elle pendant ses vacances. Après plusieurs jours sur l’île, c’est là qu’elle est victime d’une arnaque en ligne.
Alors qu’elle consulte son téléphone, elle reçoit un e-mail Colissimo, lui indiquant que l’un de ses colis est bloqué à la douane. “Comme j’avais commandé des cadeaux juste avant de partir, notamment pour ma filleule, ça ne m’a pas surpris. J’ai cliqué sur le mail et le site me réclamait 2,99 euros de frais de douane” pour permettre l’acheminement de son colis. “Comme ce n'était pas cher, je n’ai pas hésité, j’ai payé directement en ligne. J’ai même reçu un mail de confirmation de paiement directement après, j’étais totalement en confiance”.
La mauvaise surprise une fois rentrée à la maison
Après trois semaines au soleil, Aline rentre détendue de ses vacances. Jusqu’au moment où sa femme contrôle les comptes du couple. – 500 euros, à deux reprises, débité plusieurs jours auparavant, "pour des billets d'avion". C’est à ce moment-là qu’Aline comprend ce qu’il s’est passé : le mail Colissimo était faux. S’ensuit un appel immédiat auprès de leur banquière, qui a pu leur envoyer un formulaire d’arnaque : “Il a fallu qu’on justifie tous nos achats qu’on avait faits et prouver qu’on s’est fait avoir par des escrocs”.
Heureusement, le couple a eu le bon réflexe. Tout au long de leurs vacances, elles ont conservé la totalité des tickets de caisse, facilitant leur prise en charge par la suite. Au bout d’une dizaine de jours, elles sont finalement indemnisées. Tout est bien qui finit bien. Désormais, Aline sensibilise ses proches à la moindre arnaque qui circule. Jusqu'à cette escroquerie, Aline ne se sentait pas particulièrement vulnérable : “La première chose que je me suis dit, c’est que je suis la preuve que ça n'arrive pas qu’aux autres ou aux personnes âgées, qui sont souvent moins informées que la génération internet à laquelle je fais partie". Il faut dire que l'arnaque était minutieusement pensée pour se faire avoir : "le site était tellement bien fait, n’importe qui aurait pu tomber dans le panneau” se remémore-t-elle. Dorénavant, au moindre doute, Aline contacte ses proches pour anticiper : "dès que l'on voit qu'il y a des arnaques qui tournent, on les prévient, j'appelle ma famille". Voici quelques conseils pour repérer un mail frauduleux. Les réflexes de base : soyez attentifs aux fautes d'orthographe qui doivent vous mettre la puce à l'oreille. Quand il s'agit d'entités connues, Colissimo, EDF... Vérifiez l'adresse mail du destinataire. Si des chiffres, des lettres incohérentes sont présentes, il s'agit très certainement d'une tentative d'arnaque à votre encontre. Vous pouvez également signaler les adresses mails frauduleuses en suivant les recommandations du site officiel Cybermalveillance.gouv.fr. “J’appelle ma famille dès que je vois une arnaque passer”
Quelques conseils face aux arnaques par mail