Affaire Elisa Pilarski : les regrets de la créatrice d'une cagnotte pour CurtisAFP
Il y a un an et demi, Marjorie Tortosa lançait une cagnotte pour payer la défense du chien Curtis. Interrogée par France Bleu, elle sort de son silence.

Elle avait pris position dès le départ. L’affaire Elisa Pilarski a mobilisé de nombreuses personnes sur les réseaux sociaux, qui ont pris la défense de Curtis, le chien que promenait la jeune femme au moment de sa disparition. Ce dernier, âgé d’un peu plus de deux ans au moment des faits, appartient à son compagnon Christophe Ellul et avait été présenté dans un premier temps comme un American Staffordshire. Il s’agirait en réalité d’un Pitbull, né aux Pays-Bas, d’où il aurait été importé illégalement.

Cagnotte dans l'affaire Pilarski : "J'encourage les gens à réclamer leur dû"

En décembre 2019, un mois après le drame, Marjorie Tortosa lance une cagnotte sur le site de financement participatif Leetchi, afin de pouvoir régler les frais d’avocat du chien Curtis. 7 000 euros sont récoltés en quelques jours, bien plus que l’objectif fixé à 3 500 euros. Un an et demi plus tard, la jeune femme fait part de ses regrets auprès de France Bleu : "Faites-vous rembourser, vous avez été trompés, comme moi !". Selon elle, "l’argent a été versé à la sœur de Christophe Ellul, Sandrine", mais elle ne précise pas à quoi il a servi par la suite.

"J’encourage les gens à réclamer leur dû, à déposer plainte pour tromperie ou à contacter Leetchi", ajoute-t-elle auprès de la radio. "Il n’y a plus grand doute sur le fait que Curtis soit responsable du décès d’Elisa (…) mais moi j’ai cru Christophe Ellul. Ils se sont servis de moi, il a récolté l’argent en partie grâce à moi. Je m’en veux d’avoir cru que l’argent irait pour Curtis. Quand je relis des conversations je me dis mais comment j’ai pu être aussi c**** ?", conclut-elle, citée par France Bleu.

L’expertise menée par deux vétérinaires a conclu en octobre dernier à l’implication du chien Curtis dans la mort de la jeune femme. Me Alexandre Novion, avocat de Christophe Ellul, a déposé une demande de contre-expertise, rejetée une première fois. Il attend désormais la réponse à l’appel fait contre cette décision.