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Avec le relèvement de l’âge légal de départ et la hausse de la durée d’assurance, beaucoup de Français craignaient de voir l’âge du taux plein automatique disparaître. Pourtant, en dépit d’inquiétudes légitimes, l’exécutif a fait le choix de ne pas modifier cette condition d’accès à une retraite complète en conservant l’âge du taux plein automatique. Dès 67 ans, chaque retraité pourra donc continuer à bénéficier de l’intégralité de sa retraite au moment d’atteindre son âge du taux plein. Toutefois, cette décision plutôt positive renferme des subtilités à connaître, notamment sur le montant final de votre pension. Décryptage.
Taux plein automatique : comment s’effectue le calcul ?
Pour toucher une retraite de base à taux plein de la part de la Sécurité sociale, sans subir une décote, il est nécessaire de cotiser un nombre précis de trimestres d’assurance retraite. Ceux-ci s’élèvent, en effet, à 166 mois, soit 41 ans et un semestre pour les personnes nées entre 1955 et 1957 ou encore 172 trimestres, soit 43 ans. En effet, suite à la récente adoption de la réforme des retraites, les Français concernés, c’est-à-dire les personnes nées à partir de 1965, vont devoir cotiser 43 annuités pour bénéficier du taux plein.
Dans le cas où vous faites le choix de partir à la retraite avant l’âge de 67 ans sans avoir cotisé le nombre d’annuités requises, le taux retenu pour calculer votre pension de retraite est réduit. Par exemple, dans le privé, le taux plein est fixé à 50% de la moyenne des salaires bruts des 25 meilleures années. Ce taux sera finalement inférieur à 50% dans le cas où vous n’atteignez pas l’âge ou le nombre de trimestres requis pour le taux plein.
Taux plein automatique : quel sort pour la décote ?
Lorsque vous partez à la retraite avant d’avoir cotisé le nombre nécessaire, vous subissez une décote. Pour un trimestre manquant, le taux de la retraite est, dès lors, de 49,375% : il faut savoir que chaque trimestre manquant réduit de 0,625 point le taux appliqué à votre pension. Pour cinq années de cotisation en moins, votre taux passe ainsi de 50% à 37,5%.
Le système actuellement mis en vigueur permet, par conséquent, de limiter les effets de la décote. Il offre ainsi la possibilité de voir sa retraite de base accordée à taux plein, quel que soit votre nombre de trimestres validés, en cas de départ à la retraite à 67 ans. Un avantage qui reste conservé malgré l’adoption de la nouvelle réforme des retraites.
Taux plein automatique : quelle différence entre taux plein et taux maximum ?
Malgré cette bonne nouvelle, il vous faut toutefois être prudent afin de ne pas faire d’amalgame entre taux plein et taux maximum. Il est, en effet, possible de toucher une retraite à taux plein sans bénéficier du taux maximum. Ainsi, le montant de votre retraite de base se base, à la fois, sur la moyenne des salaires bruts des 25 meilleures années et le nombre de trimestres de l’assurance retraite.
Par exemple, avec un salaire brut annuel moyen de 30 000 euros, vous devez valider 168 trimestres pour obtenir une retraite à taux plein. Toutefois, en partant à la retraite à 67 ans avec seulement 162 trimestres, votre retraite à taux plein sera plus faible selon la règle de calcul “Salaire annuel brut moyen x 50% x 162/168”. Une différence de 45 euros par mois sera donc visible pour une cotisation de 6 trimestres de moins que les 168 exigés pour une pension à taux maximum.