Retraites Agirc-Arrco : 68 milliards d’euros au coeur de tensionsIllustrationIstock
Ce mardi 11 juillet, une première réunion de cadrage s'est tenue sur l'avenir de l'Agirc-Arrco. Quels sont ces 68 milliards d'euros au cœur des tensions ?

Alors que les réserves disponibles de l’Agirc-Arrco suscitent le débat, une première réunion entre les syndicats et le patronat a eu lieu le 11 juillet afin d’évoquer les nouvelles règles de pilotage du régime de retraite complémentaire du privé, ainsi que l’importante somme de 68 milliards d’euros actuellement en jeu. En effet, l’Agirc-Arrco affiche un résultat positif de 5,1 milliards d’euros en 2022 tandis que la prochaine réforme des retraites devrait assurer ce statut positif avec un passage de l’âge de départ à la retraite fixé à 64 ans.

Retraites Agirc-Arrco : une situation qui va durer

Selon l’Agirc-Arrco, la situation favorable du régime devrait se pérenniser au fur et à mesure des années. Les négociations avec le syndicat et le patronat vont donc s’ouvrir en septembre, sur une période allant du 1er novembre 2023 à 2026. Au cœur des débats, ce sont les orientations stratégiques, ainsi que les paramètres de l’évolution des pensions, qui vont être évoqués. Un accord doit être trouvé le 10 octobre et il devrait impacter plus de 13 millions de retraités. Parmi les enjeux majeurs, la somme de 68 milliards d’euros de réserve, défendue par l’ancien président du Medef, qui estime, comme le rapporte La Dépêche, que “si le taux de chômage reste à 7% en 2030, il n’y a plus d’excédent”.

Retraites Agirc-Arrco : des négociations sous tension

Pour l’heure, les négociations s’annoncent difficiles puisque l’Etat souhaiterait utiliser cet argent afin de financer de nouvelles dépenses liées à la réforme des retraites. L’Agirc-Arrco s’y oppose en estimant que “des réserves représentant six moins de pensions à une échéance de quinze ans” doivent être disponibles. Les syndicats, quant à eux, espèrent voir disparaître le bonus-malus, appliqué depuis 2019, ainsi qu’une revalorisation des pensions complémentaires. Ils militent, dès lors, pour une hausse de la valeur du point de l’Agirc-Arrco.